LOUIS AUGUSTIN GUILLAUME BOSC D’ANTIC

(1759-1828)

EN VALLÉE DE MONTMORENCY


C’est Auguste Rey, historien et maire de Saint-Prix de 1884 à 1893, qui a, le premier, fait mieux connaître par ses Notes sur mon village1 les personnages qui ont vécu et laissé leur empreinte dans notre vallée de Montmorency, de Jean-Jacques Rousseau à Victor Hugo, pour ne citer que les plus célèbres. Parmi eux, il convient de citer Louis Augustin Guillaume Bosc, le girondin, réfugié avec ses amis à partir des évènements du 31 mai 1793, dans l’ancien prieuré Notre-Dame-du-Bois-Saint-Père, personnage auquel l’historien a consacré deux ouvrages passionnants2.


À Saint-Prix, la municipalité a voulu rendre un hommage particulier à Louis Augustin Guillaume Bosc, en lui dédiant le nouveau collège construit et inauguré en 2000, le long de la route de Saint-Leu à Montmorency (D 144). La place et le parking situés au midi du collège porte également son nom et un monument en résine, réalisé par Xavier Boggio, artiste d’Auvers-sur-Oise, lui est consacré. En juin 2009, un buste de Bosc sculpté au XIXe siècle, offert par Mme Hennequin de Domont, a été placé dans le collège. À cette occasion. Antoine Da Sylva, qui avait réalisé en 2007 un ouvrage intitulé De Rousseau à Hugo, Bosc l’enfant des Lumières3 a présenté une conférence sur l’homme politique, ami des Rolland, mais aussi bon naturaliste, épris de la forêt de Montmorency. Laissons-lui la parole4.

Voici comment La Révellière Lépeaux5 décrit son ami Louis Bosc, naturaliste, girondin et amoureux de la forêt de Montmorency :

« L’amitié la plus généreuse, le courage le plus héroïque, le patriotisme le plus pur, l’humanité la plus active, la probité la plus austère, la franchise la plus déterminée ».



Louis Augustin Guillaume Bosc d’Antic naît à Paris le 29 janvier 1759. Sa famille, d’origine cévenole, appartient à la religion réformée. Il est le fils de Paul Bosc d’Antic, médecin du roi et maître verrier, et de Marie-Angélique Lamy d’Hangest, fille et sœur de deux officiers généraux d’artillerie.

À Dijon où on l’a mis au collège, il étudie les sciences naturelles. Il se passionne pour le système de classification du suédois Linné6, sur la description et la classification des plantes. Quand, de retour à Paris, il est obligé par des revers de fortune, à prendre un très modeste emploi dans les Bureaux des Postes, il poursuivit ses études de prédilection en assistant aux leçons publiques que donnent les professeurs du Jardin du Roi, dont Jussieu7 et Thouin8. Il se fait connaître dès lors par des mémoires insérés dans des recueils savants, notamment dans le Journal de Physique.

On rencontre alors dans les allées du Jardin du Roi un grand nombre de personnages qui, des années plus tard, joueront un rôle dans les assemblées révolutionnaires. Bosc n’a besoin d’aucun effort pour suivre la mode. Huguenot, il est républicain de naissance. Quant à la botanique, il la chérit d’une passion ingénue, profonde et non par passe-temps. C’est dans le même milieu qu’il rencontre Roland9, inspecteur des Manufactures et sa jeune épouse Manon10. C’est aussi à cause de la botanique qu’il découvre le site du château de La Chasse11, de l’ancien prieuré Notre-Dame-du-Bois-Saint-Père12 et la fontaine Sainte-Radegonde à Bouffémont dans la forêt de Montmorency où il va herboriser. En 1783, il rejoint le journaliste Brissot13 à la Société des Amis des Noirs. Il rencontre Jefferson14, qui refuse d’y adhérer. La jeune république des États-Unis n’est pas prête. Elle compte 4 millions d’âmes, dont 700 000 noirs. Il entraîne Condorcet15 qui, meilleur tribun que lui, prononce un discours remarquable devant le roi sur l’esclavagisme.

En 1785, Bosc et Broussonet16 fondent ensemble la Société d’Histoire naturelle, institution destinée au plus brillant avenir.

En août 1785, La Pérouse17 affrète deux frégates, La Boussole et l’Astrolabe, pour explorer le monde. Le voyage passionne les milieux scientifiques. Buffon participe à son élaboration et le roi conçoit son parcours. La Pérouse presse Bosc de l’accompagner, mais les Postes, où il gravit peu à peu les échelons, et le vent de liberté qui souffle sur la France, le retiennent à quai. Trois ans plus tard, les deux frégates quittent la Nouvelle Hollande (Australie), et nul ne les reverra jamais. Il n’y aura aucun survivant.


En 1789, la Révolution est en marche. Bosc rejoint à Versailles le Club des Bretons qui, sous la houlette du duc d’Aiguillon se transforme en Amis de la Constitution. Deux mesures capitales sont prises : le 4 août, l’abolition des privilèges et le 26 août, la déclaration des droits de l’homme.

Le 6 octobre 1789, les Amis de la Constitution s’installent au couvent des Jacobins et fondent le Club des Jacobins. Tandis que grandit à la tribune l’autorité de Robespierre18 et de Brissot, Bosc au sein du Comité de Correspondance se rend très actif. Son expérience des Postes lui permet de bâtir un véritable réseau en s’appuyant sur les cent-cinquante filiales de province. En 1791, il est nommé commissaire, avec Fabre d’Églantine, puis secrétaire en 1792.


Le 25 septembre 1791, au cours d’une grande fête, il inaugure à Émile (Montmorency), le buste de Jean-Jacques Rousseau19 taillé dans une pierre de la Bastille. Dans la région toujours, Bosc apprend que l’ancien prieuré Notre-Dame-du-Bois-Saint-Père, confisqué comme bien ecclésiastique, va être mis en vente. Il se désole à la pensée qu’un nouveau propriétaire va peut être lui interdire l’accès du bois où il a coutume de venir rêver et travailler. Pauvre, il ne songe pas à acheter le petit domaine. Il persuade son ami Bancal des Issarts20, qui sera livré aux Autrichiens par Dumouriez21, d’acquérir l’ancien prieuré Notre-Dame-du-Bois-Saint-Père, ce qui est fait le 14 février 1792.

Dès son arrivée au Ministère, Roland le nomme administrateur des Postes. Il réorganise complètement la structure et fonde la base d’un service public. Le 6 mars 1793, il envoie Gébert en Belgique pour procéder à la même organisation.


À l’automne de 1792, Hérault de Séchelles22 proclame que, pour triompher, la Révolution doit se libérer du double joug imposé par l’aristocratie et la religion. Les excès engendrés portent des coups funestes à l’industrie et à l’agriculture, en détruisant les couvents et leurs dépendances. Le jardin des Chartreux de Paris est menacé. André Thouin, directeur du Jardin des Plantes et ami de Bosc, le presse d’intervenir. Une première mesure est prise pour faire transférer au Jardin des Plantes deux-cent-trois variétés d’arbres fruitiers, en double exemplaire, et sauver par cette occasion l’avenir de l’arboriculture fruitière française. En 1802, la pépinière du Luxembourg irrigue toute la France et une variété de poire est créée : la poire Beurré Bosc.


Le 31 mai 1793, le glas sonne pour la Gironde. Bosc est recherché comme suspect, mais il parvient à s’enfuir. Le 2 juin, tandis qu’une armée de 80 000 patriotes bloque la Convention, tandis que le tocsin sonne, tandis que les patrouilles battent les rues, Bosc parvient avec Roland à franchir les barrières des sans-culottes et tous deux gagnent l’ancien prieuré Notre-Dame-du-Bois-Saint-Père. Il n’en est pas de même pour Manon Roland, qui est arrêtée et transférée à Sainte-Pélagie. Elle a été l’une des initiatrices de la République, l’inspiratrice des deux ministères girondins, respectée par un parti puissant adulée par des amis tous dévoués à son intelligence et à son charme, elle a donné à la Révolution le meilleur d’elle-même, son énergie, son esprit et le feu d’une passion exigeante pour la liberté. Elle va être terrassée par un chef montagnard misogyne.


Au Bois-Saint-Père, Roland se terre, blotti dans les taillis. Il fait le bilan et se confie à son ami. Il ne voulait pas la mort du roi, il a démissionné deux jours après cette exécution. Les massacres de septembre, il a tout fait pour les empêcher, mais Danton les attisaient. Et puis, il se sent vieux et sa femme lui a avoué qu’elle ne l’aime plus. Pourtant, à l’annonce de sa mort, il se suicidera.


Bosc organise la fuite de Roland vers Rouen, puis il recueille sa fille Eudora, alors âgée de douze ans et la confie à la femme de son ami Creuzé-Latouche, qui finira sénateur sous l’Empire. Au péril de sa vie, il parvient jusqu’à la prison de Sainte-Pélagie et rassure madame Roland sur le sort de son enfant. Il lui apprend que Champagneux, terrorisé, a détruit ses mémoires pour ne pas être inquiété. Alors, dans la prison, elle se remet à l’ouvrage et compose de nouveaux cahiers. Bosc, adroit et agile, franchit régulièrement les portes de la capitale. Les fleurs du Bois-Saint-Père ornent la cellule de Manon et les mémoires de l’héroïne font le trajet inverse dans la forêt de Montmorency. Lorsque la condamnation devient inéluctable, madame Roland demande à Bosc du poison. Il l’en dissuade : elle doit rester digne devant ses bourreaux.

Le 8 novembre 1793, madame Roland est conduite à l’échafaud. Au pied de la charrette, Bosc recueille la phrase désenchantée et immortelle :

« Liberté, Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! ».


Bosc, dans son refuge du Bois-Saint-Père, en est réduit pour subsister à se nourrir de racines et de limaçons. Son unique poule lui améliore son ordinaire par des œufs qu’elle pond. Bosc n’hésite pas à recueillir La Révellière-Lépeaux, fugitif et malade, et les œufs sont pour lui. Un jour, La Réveillère-Lépeaux narre le fait suivant :

« On a vu que notre basse-cour consistait en une poule. Le jour de mardi gras (4 mars 1794), au matin, l’oiseau de proie la tua, sans néanmoins pouvoir l’emporter, grâce à la prestesse de Bosc. Cette perte m’était sensible, elle l’était plus encore à Bosc, sa généreuse amitié se désolait de n’avoir plus d’œuf frais à m’offrir ».


Lorsque La Révellière-Lépeaux quitte le Bois-Saint-Père, un autre député, Mazuyer, prend sa place. Il est poursuivi pour avoir favorisé l’évasion de Pétion, mais son plus grand crime est d’avoir, en pleine assemblée, provoqué Pache, le nouveau maire de Paris. Mazuyer, malgré les conseils de Bosc, veut rentrer dans Paris. Il est arrêté et guillotiné.

En mai 1794, Bosc tombe nez à nez avec Robespierre, dans les vignes de Puteaux.

« Que fais-tu là ? » lui dit-il, « Je te croyais mort, je vais donner des ordres pour qu’on ne t’inquiète pas dans Paris »23.


Une légende24, qu’il faut tenir au moins pour suspecte, en raison du silence de Larevellière-Lépeaux à ce sujet, nous indique Auguste Rey, dans son ouvrage Le naturaliste Bosc, un Girondin herborisant. Pendant le séjour du conventionnel au prieuré du Bois-Saint-Père (Sainte-Radegonde), Robespierre, qui, après l’architecte Bénard et Regnaud de Saint-Jean-d’Angely, avait loué l’Ermitage de Jean-Jacques Rousseau à Montmorency, s’étant égaré, un soir d’orage, dans la forêt, serait venu demander asile au prieuré. Il y aurait trouvé et reconnu les proscrits (auxquels on adjoint absurdement Roland), et, après s’être séché à leur foyer, dans un silence inquiet, il aurait, le nuage passé, repris le chemin du village. Les descendants de Bosc n’ont pas souvenir d’avoir entendu raconter à leur aïeul cette scène un peu romanesque.

Elle tire son origine, sans doute, d’un fait beaucoup plus simple : le naturaliste, dans une promenade aux alentours de sa retraite, rencontra un jour, en effet, Robespierre, qui, l’ayant dévisagé et reconnaissant son ancien collègue au comité de correspondance des Jacobains, dit : « C’est Bosc ! ». Sans en entendre davantage, celui-ci se jeta dans le taillis et se déroba le plus vite possible aux suites de la rencontre25.


Après Thermidor, Bosc quitte la forêt et s’occupe avec sollicitude du sort d’Eudora, la fille des Roland, dont il a accepté la tutelle. Ils sont sans ressource, les scellés ne sont pas encore levés sur les biens des Roland à Villefranche. Reste le manuscrit des mémoires de Manon. Bosc les fait imprimer chez Louvet, en 1795, sous le titre Appel à l’impartiale postérité, par la citoyenne Roland et en vend, en peu de temps, douze mille exemplaires. Ici commence le plus mélancolique épisode de la vie de ce brave homme. Il s’éprend de sa pupille et se laisse aveugler par quelques marques de gratitude. Cependant, il a un scrupule et après quelques mois renvoie Eudora. Bien lui en prend, car son illusion est de courte durée : Eudora ne l’aime point.


En 1796, il fait le chemin à pied de Paris à Bordeaux pour revoir les veuves de ses amis de la Gironde et visiter les lieux témoins de leur agonie. À Bordeaux, il est l’hôte de madame Gensonné. À Saint-Émilion, il loge chez madame Guadet. Il s’occupe ensuite des affaires de la mère de Barbaroux, principal acteur du 10 août.

En août 1796, le Directoire envoie Bosc en mission diplomatique aux États-Unis. Les affaires de France se trouvent ainsi placées au cœur de l’élection présidentielle américaine, pour ou contre l’alliance avec la France. Le 6 juillet 1797, Bosc est nommé Consul de France à Wilmington et le 30 juin 1798 à New York. Il profite de son séjour aux États-Unis pour faire de la botanique. À Charleston, Bosc vit dans la demeure de son ami botaniste André Michaux et de son fils, installés là depuis 1785, et qui pourvoiront en grands arbres d’Amérique (liquidambar, thuyas, séquoias, épicéas, etc) le vieux continent. Il constate que la flore de la Caroline du Sud est comparable à celle du Bois-Saint-Père. Il revient en France le 30 novembre 1798.


En 1799, il épouse une de ses cousines, Suzanne Bosc. En 1801, Zoé la première fille, née de son mariage étant morte en bas âge, il prie Bancal des Issards de lui céder deux perches de terrain dans son domaine de Sainte-Radegonde pour ensevelir son enfant. Telle est l’origine du petit cimetière où Bosc repose au milieu de ses enfants et de ses petits enfants.

En 1806, il est nommé inspecteur des Pépinières, membre de la Société Centrale d’Agriculture, et entre à l’Académie des Sciences. Il rédige le Dictionnaire raisonné et universel d’agriculture (1809). Il se consacre à l’édition des Annales de l’agriculture à partir de 1811 et publie l’Encyclopédie méthodique d’agriculture.


En 1814, sa notoriété devient assez grande pour que le tsar de Russie et l’empereur d’Autriche le consultent.

En 1815, après Waterloo, les mêmes empereurs sur les traces de Napoléon, viendront déjeuner sur l’herbe au château de La Chasse. En 1819, le duc Decazes, le nomme conseiller de l’agriculture du royaume et lui confie un immense travail sur les vignobles français qui donnera la Description méthodique des vignes, composition de cépages, nature de la terre et classement des appellations contrôlées (1820-1825).


Le 14 mai 1820, on peut observer, pour la première fois, la signature de Louis-Marie de La Réveillère-Lépeaux, nous indiquent François et Jacques Bousquet dans leur ouvrage Domont, histoire d’un village d’Ile-de-France26. Le naturaliste Bosc était très lié à trois députés angevins proscrits : Louis-Marie de La Réveillère-Lépeaux, Urbain Pilastre, Jean-Baptiste Leclerc, et aussi aux Roland. Louis-Marie de La Réveillère-Lépeaux (1753-1824), né à Montaigu, en Vendée, conventionnel et membre du Directoire, est surtout connu pour avoir favorisé la théophilanthropie27. La tourmente passée, M. de La Réveillère ayant pu apprécier notre campagne, avait acheté une petite maison à Andilly (sans doute en souvenir de ce temps où Bosc l’a caché), et il y venait paraît-il souvent le dimanche avec Ducis28. En 1809, La Réveillère vend cette maison et rentre à Paris. En 1811, il marie sa fille Clémentine avec un de ses cousins, Joseph Maillocheau. Le jeune ménage acheta la maison prieurale de Domont et y résida avec La Réveillère-Lépeaux jusqu’en 1814. Cette maison prieurale faisait partie de l’ensemble immobilier situé au sud de l’église, dans un parc allant jusqu’à la rue au Moine (aujourd’hui rue Veuve-Cousin). On peut lire dans les Mémoires de La Réveillère-Lépeaux, publiées par son fils Ossian :

« Lors de l’invasion de la France qui suivit le désastre de Waterloo, la maison de mon beau-frère à Domont fut occupée pendant plusieurs mois par les troupes hanovriennes. Mon père et ma mère qui habitaient avec ma sœur et son mari furent obligés de se réfugier à Paris et d’y venir partager avec moi mon petit logement d’étudiant… Le mobilier fort succinct de mes parents était resté à Domont à la discrétion des étrangers. Les officiers allemands fouillèrent dans les correspondances de mon père après avoir bouleversé ses livres. Ils y découvrirent une certaine quantité de lettres signées de noms célèbres et se les approprièrent29 ».


En 1825, Bosc succède à son ami André Thouin, comme professeur de culture au Jardin des Plantes. À la suite d’une longue et cruelle maladie, Bosc s’éteint le 10 juillet 1828.

Quatre discours sont prononcés aux funérailles de Bosc : Duméril, au nom de l’Académie des Sciences ; Virey pour l’Académie de Médecine ; Cuvier30, en tant que représentant du Muséum d’Histoire naturelle et monsieur le baron Silvestre31, au nom de la Société Royale et Centrale d’Agriculture. Le corps du savant est ensuite transporté au petit cimetière de Sainte-Radegonde.


David d’Angers32 sculptera son buste pour la postérité. Les pépiniéristes composeront deux variétés de poires : la Beurré Bosc et la Calebasse Bosc et les botanistes baptiseront trois plantes qu’il a particulièrement aimées : le Paspalum stoloniferum Bosc, la Pinus adunca Bosc et la Boscia senegalensis.

Antoine Da Sylva.

Texte augmenté en août 2009,

par Gérard Ducoeur



LA DESCENDANCE DE BOSC


LE CIMETIÈRE DE SAINTE-RADEGONDE


Voici quelques détails complémentaires sur la descendance de Louis Augustin Guillaume Bosc. Il eut :

- Un fils naturel, Louis, né vers 1782, mort inspecteur de la Marine à Cherbourg (Manche) ;

- Une fille, morte tout enfant, en 1801 ;

- Une fille, Floralie, dite Élisa, née en 1802, qui fut Mme Pilastre ;

- Un fils, Aristide, médecin, mort à trente-cinq ans environ, en 1841 ;

- Une fille, Céciliane, mariée à Mr. Eugène Soubeiran, le professeur de pharmacie, morte en 1854 ;

- Une fille, Clémentine, née en 1810, mariée à Mr. Beljame, morte en 1897.

La veuve de Bosc, Suzanne, sa cousine, est morte en 1846.

Dans ce petit enclos, cédé à Bosc par Bancal des Issarts, afin d’y ensevelir l’une de ses filles, morte en l’an X (1800-1801), situé sur un promontoire dominant le ruisseau du Nid d’Aigle, à l’ouest du château de La Chasse, connu sous le nom de cimetière de Bosc33, ou cimetière de Sainte-Radegonde (classé IMH en 1933). Il renferme les restes de Louis Augustin Guillaume Bosc et de sa femme Suzanne, d’Aristide Bosc, de M. et Mme Soubeiran et d’une de leurs filles, de M. et Mme Beljame et de trois de leurs enfants. En tout, dix tombes34.



Bibliographie


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Silvestre (baron A.-F. de), Notice biographique sur M. Louis-Augustin-Guillaume Bosc, membre de l’Institut et de la Société royale et centrale d’agriculture, Lecture en séance publique du 28 avril 1829, par le secrétaire perpétuel de la Société royale et centrale d’agriculture, Paris, Mme Huzard, 1829.



Publié sur le site de Valmorency (Association pour la promotion de l’histoire et du patrimoine de la Vallée de Montmorency) : www.valmorency.fr

Tous droits d’auteur réservés. Reproduction soumise à autorisation avec citation de la source (contact : collet.hym@wanadoo.fr)


1 Cf. : « Victor Hugo et sa famille à Saint-Prix ». Et « Michel-Jean Sedaine à Saint-Prix ». Tous deux avec bibliographie.

2 Rey (A.), Le naturaliste Bosc, un Girondin herborisant, in Revue de l’histoire de Versailles et de Seine et Oise, Paris, Versailles, 1901.

Rey (A.), Le naturaliste Bosc et les Girondins à Saint-Prix, Paris, 1882.

3 Da Sylva (A.), De Rousseau à Hugo, Bosc, L’enfant des Lumières, Le Chemin du Philosophe, 2007, 267 p.

4 Cain (G.), Da Sylva (A.), Waquez (B.) et al., À la recherche du cimetière de Bosc. Louis Bosc ou la Révolution fraternelle, in Vivre en Val d’Oise, n° 44, juin-juil. Août 1997, p. 40-47.

5 La Révellière-Lépeaux (Louis Marie de), homme politique (1753-1824). Avocat, député du Tiers d’Anjou (1789), député girondin à la Convention, il vota la mort du roi. Après s’être caché jusqu’au 9 Thermidor, il fit ensuite partie de la commission préparant la Constitution de 1795.

6 Linné (Carl von), naturaliste et médecin suédois (1707-1778). Dès l’âge de 24 ans, il conçut sa célèbre classification des plantes, fondée sur les caractères des étamines et des pistils, classification purement conventionnelle qui eut beaucoup de succès. Parmi ses ouvrages, citons Genera plantarum (1737) et Espèces de plantes (1753).

7 Jussieu (Antoine de), médecin et botaniste (1686-1758). Il fut nommé professeur au Jardin du Roi. Il a laissé de nombreux mémoires sur la zoologie, la botanique, et un Traité des vertus des plantes. (Acad. des sc., 1715).

8 Thouin (André), botaniste (1747-1824). Professeur de culture au Muséum, il a écrit des ouvrages sur la botanique et l’agriculture. (Acad. des sc., 1795).

9 Roland de La Platière (Jean-Marie), homme politique (1734-1793). Il fut ministre de l’Intérieur dans le cabinet Dumouriez (mars 1792). Après avoir essayé de sauver la vie du roi, il quitta le ministère (janv. 1793).

10 Roland de La Platière (Jeanne-Marie ou Manon Phlipon, Mme), femme politique (1754-1793). Dans son salon de la rue Guénégaud, elle noua des relations avec : Pétion, Robespierre, Desmoulins, Condorcet, et surtout Buzot, qui, passa pour son amant. Elle fut l’égérie des Girondins et, plus que Roland lui-même, le ministre de l’Intérieur.

11 Cf. l’article séparé : « Le château de La Chasse à Saint-Prix, l’auberge du Bouquet de la Vallée à Montlignon ».

12 Cf. l’article séparé : «  Les prieurés des abbayes de Saint-Martin de Pontoise et de Saint-Victor de Paris », p. 2-4.

13 Brissot de Warville (Jacques Pierre Brissot, dit), homme politique (1754-1793). Journaliste et pamphlétaire, il fut le fondateur de la Société des Amis des Noirs (1788). Il fut l’un des chefs du parti girondin.

14 Jefferson (Thomas), homme d’État américain (1743-1826). Il rédigea la Déclaration d’Indépendance (4 juill. 1776). Successeur de Benjamin Franklin à l’ambassade de Paris. Il fonda le parti républicain. Président des États-Unis (1801-1809), il inaugura la nouvelle capitale Washington.

15 Condorcet (Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de), philosophe, mathématicien et homme politique (1743-1794). Ses travaux scientifiques lui valurent d’entrer à l’Académie des sciences (1769). Lié à d’Alembert, à Voltaire et surtout à Turgot, il collabora à l’Encyclopédie. Il entra à l’Académie française en 1782.

16 Broussonet (Pierre Marie Auguste), naturaliste (1761-1807). Il fonda avec Bosc la Société d’Histoire naturelle. Un arbrisseau voisin du murier porte son nom : Broussonetia papyrifera (Broussonetia à papier).

17 La Pérouse (Jean François de Galaud, comte de), marin (1741-1788). Durant la guerre de l’Indépendance américaine, il participa à la bataille des Antilles (1779). Il reçut le commandement d’une expédition de découverte, dont Louis XVI avait arrêté le plan. Il aurait été massacré avec les siens par les insulaires, après son naufrage sur l’ile de Vanikoro, où Dumont d’Urville retrouva, en 1828, l’épave de l’Astrolabe.

18 Robespierre (Maximilien de), homme politique (1758-1794).

19 Rousseau (Jean-Jacques), écrivain et philosophe de langue française (1712-1778). Il habita à Montmorency et visita toute la vallée de Montmorency (Eaubonne, Sannois, Saint-Prix, etc.). Un musée lui est consacré à Montmorency.

20 Bancal des Issarts (Jean Henri), notaire au Châtelet de Paris jusqu’en 1788, homme politique (1750-1826).

21 Dumouriez (Charles François du Périer, dit), général (1739-1823).

22 Hérault de Séchelles (Marie Jean), magistrat et homme politique (1759-1794).

23 Cain (G.), Da Sylva (A.), Waquez (B.) et al., op. cit., p. 47.

24 M. Lucien Double, qui l’a recueillie dans ses Chroniques des pays de Rémollée et de Thor, disait l’avoir entendu conter par une personne de la famille de Roland. Rey (A.), op. cit., 1901, p. 39, note 1.

25 Rey (A.), op. cit., 1901, p. 39. Cf. aussi Closier (S.), Mannevy (J.), Durin (C.), Magny (S.), Bosc à Sainte-Radegonde, in Greiner (M.), Niquet (C.), Ayrault (A.), (sous la dir.), L.A.G. Bosc d’Antic, Un citoyen fraternel au temps de la Révolution Française de 1789, F.S.E. du Lycée Camille Sée, Paris, Sedes, 1989, p. 158.

26 Bousquet (F. et J.), Domont, histoire d’un village d’Île-de-France, Domont, 1975, p. 272-274.

27 La théophilanthropie est un mouvement déiste, fondé sur l’amour de Dieu et des hommes, qui eut quelque succès entre 1797 et 1801.

28 Ducis (Jean-François), poète tragique (Versailles 1733-id.1816). Adaptateur de Shakespeare, qu’il fit connaître au public français. Élu à l’Académie française après le succès de sa tragédie Œdipe chez Admète (1778). Connu pour son désintéressement et pour sa fidélité à la royauté et au catholicisme, il refusa les faveurs de Napoléon Ier.

29 La Réveillère-Lépeaux (L.-M. de), Mémoires, publiés par son fils, Paris, Plon, 1895, 3 vol.

30 Cuvier (Georges, baron), naturaliste (1769-1832). Élu en 1795 membre de l’Académie des sciences, en 1799 au Collège de France, en 1802 au Muséum d’histoire naturelle, il fut enfin élu en 1818 à l’Académie française.

31 Silvestre (baron A.-F. de), Notice biographique sur M. Louis-Augustin-Guillaume Bosc, membre de l’Institut et de la Société royale et centrale d’agriculture, Lecture en séance publique du 28 avril 1829, par le secrétaire perpétuel de la Société royale et centrale d’agriculture, Paris, Mme Huzard, 1829.

32 David d’Angers (Pierre-Jean), sculpteur (1788-1856). D’abord élève, pour le dessin, à l’École centrale d’Angers, il entra, en 1808, à Paris, dans l’atelier de Roland, et obtint le prix de Rome (1811) avec la Mort d’Epaminondas. Sa statue de Condé (cour d’honneur de Versailles) remporta un grand succès (1816). Il fut nommé membre de l’Institut et professeur à l’École des beaux-arts (1826). Il habita avec ses enfants l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Domont, venant de son alliance avec la famille de La Révellière-Lépeaux. Cf. Bousquet (F. et J.), Domont, histoire d’un village d’Île-de-France, Domont, 1975, p. 272-274.

33 Ducoeur (G.), Saint-Prix, in Le patrimoine des communes du Val d’Oise, Ile-de-France, Flohic, 1999, t. 2, p. 780-781.

34 Rey (A.), Le naturaliste Bosc, un Girondin herborisant, in Revue de l’histoire de Versailles et de Seine et Oise, Paris, Versailles, 1901, p. 67..