Michel Touraine, curé de Margency

et pourfendeur du calendrier grégorien

En 1582, le pape Grégoire XIII décida, par la bulle Inter gravissimas, de réformer le calendrier dit julien dans le but de compenser le décalage accumulé au fil des siècles dans le calcul des journées, qui faisait notamment dériver la fête de Pâques vers l’été. Cette réforme, préparée par un collège de scientifiques sous la direction de Christophorus Clavius, donna lieu au calendrier dit grégorien, du nom du pontife qui l’a mise en oeuvre. La différence entre les deux calendriers repose principalement sur le mode de distribution des années bissextiles1. Ce changement de mode de calcul s’est traduit d’une façon spectaculaire : le jeudi 4 octobre 1582 fut immédiatement suivi du vendredi 15 octobre, du moins dans les pays se réclamant de l’alignement sur Rome : Espagne, Portugal, États de la péninsule italienne (dont les États pontificaux)2.

Cette réforme souleva de nombreuses résistances. Politico-religieuses d’abord : un certain nombre de pays (notamment protestants et musulmans) refusèrent ce qu’ils considéraient comme un diktat du Pape. Scientifiques ensuite : des savants astronomes ont contesté le mode de calcul adopté par le groupe de savants que Grégoire XIII avait mis en place.

Parmi ces contestataires, on trouve Michel Touraine, curé de Margency, qui se piquait d’astronomie et qui, tout en exerçant son ministère, a passé près de trente ans de sa vie, dans les années 1700, à poursuivre de sa vindicte la réforme grégorienne.

L’œuvre prolifique du curé Touraine fut saluée par l’historien, l’abbé Jean Lebeuf3 de la façon suivante :

« Un des Curés de Margenci peut être mis au rang des Écrivains du Diocèse de Paris, par la singularité du sujet qu'il a choisi. Il se nommoit M. Touraine. J'ai vu de lui une petite brochure imprimée à Paris chez Huguier en 1707, in-12, qui a pour titre : Conviction de la justesse du Traité des Instructions du Calendrier universel & perpétuel, ou des erreurs du Calendrier Grégorien contre la censure du premier & l’approbation du dernier dans les journaux des Sçavans & dans les Mémoires pour l'Histoire des Sciences & des beaux Arts. Et une autre brochure plus considérable, imprimée chez le même en 1711, intitulée : Démonstration invincible & surprenante, qui montre qu'il a été fait deux fausses corrections du Calendrier Julien ou Romain, depuis qu'il est en usage. Ses instructions du Calendrier universel avoient vu le jour dès l'an 1690. À l'égard de la démonstration, il y dit dès le commencement qu'il l'a composée pour répondre à une objection que lui avoit faite dès l'an 1708 M. le Curé d'Ouille4, dont il ne dit point le nom ».

Michel Touraine, curé de Margency5

Michel Touraine est curé de Margency de 1698 ou 16996 à 1720. Venu du diocèse de Coutances, il est installé par l’abbé Ameline Legrand, archidiacre de Paris, en présence de la comtesse de la Marck7, patronne de la cure et de sa fille, la duchesse de Duras.

Ce prêtre est un lettré. Sa bibliothèque, telle qu’elle ressort de l’inventaire après décès8 est révélatrice d’une forte personnalité intellectuelle. On y trouve les dix tomes de la Bible de Lemaistre de Sacy, fortement inspirée du jansénisme et objet d’une vive polémique lors de sa publication ; les Essais de Morale, de Pierre Nicole, également lié à Port-Royal-des-Champs et aux Arnault d’Andilly ; mais aussi des ouvrages plus conformes à la position dominante dans l’Église, comme La Communion sous les deux espèces, de Bossuet.

Le curé Touraine vit dans des conditions difficiles, malgré les sommes dépensées par la comtesse de la Marck, qui s’est battue pour que l’église de Margency soit indépendante de celle d’Andilly (pour ses casuels), et des Grandmontins du prieuré du Meynel à Maffliers9 (pour son droit de dîme), ce qu’elle a obtenu en 1699. Elle a mis tout son poids dans la balance, y compris une somme de 800 livres pour la construction du presbytère et 300 livres de rente pour le nouveau curé, à condition que celui-ci s’engage à prier et à faire le catéchisme chaque soir. Michel Touraine arrive avec sa fidèle servante, qu’il emploie depuis 169210, encore que le verbe employer soit inadapté, puisque cette dame, dit-il dans son testament rédigé en 1704, « ne reçut jamais de gages : 36 livres par an que je ne lui ai jamais payées… mes bénéfices et revenus étant trop petits, elle a consommé son propre bien et sa vie pour moy ». Ladite servante a fait encore mieux, puisque le prêtre reconnait : « Je lui dois 396 livres (de gages) et 200 livres qu’elle m’a prêtées ». Il poursuit son testament en écrivant cette phrase terrible : « À 58 ans, ma servante était hors d’état de service ». Elle est remplacée en tant que domestique par un certain Pierre Bonnel et sa fille, qui lui témoignent le même attachement puisque, déclare Michel Touraine en 1711, « ils furent obligés d’acheter du blé pour me faire vivre et ne reçurent aucun salaire ». C’est à se demander où sont passées les 300 livres de rente promises (ou données) par la comtesse de la Marck…

En dehors de ses activités pastorales, le curé Touraine s’est donc passionné pour l’astronomie et pour son combat en vue de réviser le calendrier grégorien. Car il se bat sur tous les fronts et engage le fer avec tous ses contradicteurs, en particulier son confrère curé de Houilles, mais aussi le célèbre Cassini, qui a l’audace de chanter les louanges de la réforme grégorienne après l’avoir critiquée dans un premier temps ! Il en appelle au Pape, qui lui envoie un émissaire. C’est cette lutte, à la fois grandiose et dérisoire, que nous nous proposons de découvrir ensemble à la lumière de quelques textes que nous avons retrouvés.

Un travail obstiné, mais peu reconnu pendant longtemps


En 1705, Michel Touraine, déclare qu’il travaille depuis trente ans sur son calendrier. Il a donc commencé vers 1675, probablement à l’occasion de ses études au grand séminaire. Il publie en 1690 un premier Abrégé des instructions du calendrier universel et perpétuel11, qui passe relativement inaperçu, puis en 1698 des Reflexions sur le Martyrologe romain12, posent le problème des dates de célébration de la mémoire des Saints.

En 1705, son livre, Traité des instructions du Calendrier Universel & perpétuel13, jette un pavé dans la mare des savants de l’époque, d’autant que la communauté scientifique se structure depuis peu. En effet, les Jésuites ont lancé en 1701, à Trévoux dans la principauté de Dombes, alors indépendante, une importante publication : les Mémoires pour servir à l’histoire des sciences et des arts, recueillis par l’ordre de S. A. S. Mgr prince souverain de la Dombes. Cette publication, plus connue sous le nom de Mémoires de Trévoux, et dont le nom le plus utilisé est le Journal de Trévoux, est un important recueil de critique littéraire, puis scientifique, historique, géographique, ethnologique et religieux.

L’ouvrage de Michel Touraine est balayé d’un revers de manche par les rédacteurs du Journal de Trévoux en 1706 (volume 23, p. 665) :

Il y a trente ans que Mr. le Curé de Margency travaille au Calendrier : c’est lui - même qui nous en assure dans le Livre qu'il donne au public. Il s’est proposé dans son Ouvrage de montrer que le Calendrier Grégorien est rempli d'erreurs ; & il l'a fait, à ce qu'il dit, d’une manière si plausible, qu'un Docteur de Sorbonne ayant lu & examiné avec soin son Livre, lui donna par écrit le témoignage qui suit :

« Mirum, quo stupore teneantur tot hominum millia, qui quotidie Calendario utuntur ita, uti reformatum fuit Anno redemptae gentis 1582. nec in eo deprehendunt innumeros, quibus scatet, errores14

Messieurs de l'Académie des Sciences ont du Calendrier Grégorien, un sentiment bien différent de celui de Mr. Touraine. Voici les propres termes, dont ils se sont servis en parlant de ce Calendrier dans l'Histoire de 1701, page 110.

"Un Ouvrage de ce genre le plus grand & le plus vaste, qui ait jamais été entrepris, serait assez parfait avec un seul défaut ; & il l'est encore beaucoup plus, lors qu'à juger selon l'équité, on peut soutenir qu'il ne l'a pas ».

Si Mr. le Curé de Margency & son Approbateur avoient été un peu plus versez dans l'Astronomie, ils auroient parlé du Calendrier Gregorien, comme en parlent les Messieurs de l'Académie ; & le premier n'auroit eu garde de faire paroître son nouveau Calendrier, ni le second de l'approuver. Ce qui les a trompez, c'est qu'ils se sont imaginez, que dix neuf années solaires Agronomiques égaloient précisément 13 lunes ; ce qui n'est pas vrai, puisque 135 lunes surpassent de près de deux heures, 19 années solaires Astronomiques ; d'où il arrive qu'en 1000 ans ces deux révolutions diffèrent de plus de quatre jours.

Comme le nouveau Calendrier roule sur ce principe, il est manifeste que le principe étant faux, toutes les prétenduës démonstrations de Mr. Touraine sont pareillement fausses ».

Une meilleure reconnaissance par la suite, mais qui ne pouvait avoir d’effets concrets

L’obstination de Michel Touraine commença cependant à porter ses fruits, dans la mesure où ses arguments finirent par être pris au sérieux par les autorités et par une partie des savants. Mais, quelle que soit la portée de ses arguments - qu’un scientifique d’aujourd’hui pourrait reprendre à son compte - elle ne pouvait pas ébranler un système qui avait déjà gagné plus de la moitié des états d’Europe et qui fonde encore aujourd’hui le calendrier dit international. Nous publions un article daté de 1717, qui résume les dernières années de combat du premier curé de Margency15.

« Il y a longtems qu'on parle parmi ceux qui s'attachent à l'astronomie de M. de Touraine, curé de Margency. C'est un nom qui depuis près de 20 ans est devenu célèbre dans cette classe de savans. Dès l'année 1705, M. de Touraine donna au public un traité des instructions du calendrier universel & perpétuel qui démontre la juste & naturelle durée des revolutions du soleil & de la lune. Il le dédia à M. le cardinal de Noailles & prétendit dès lors démontrer qu'on s'est trompé dans le calendrier Grégorien & que nous celebrons les lundis pour les dimanches depuis 1694, dont le premier jour devoit être un samedi & non un dimanche comme il a été. Il s'attache à faire voir dans cet ouvrage in 8° de 136 pages les consequences qui peuvent naître de cette erreur d’un jour. Ce traité est terminé par une lettre adressée au pape Clément XI, par quelques propositions tirées du calendrier romain qui aident à en faire voir les défauts, et par quelques réflexions sur le martyrologe Romain. Il loüe la proportion exacte qui se trouve entre le martyrologe & le calendrier Grégorien ; mais il s'élève avec quelque raison contre Baronius d'avoir composé le martyrologe sur le calendrier sans avoir examiné auparavant si celui-ci étoit juste & exact.

Le systême astronomique de M. de Touraine trouva des contradicteurs dès qu'il parut : les journalistes de Paris & de Trévoux proposèrent de graves objections sur son traité des instructions du calendrier... & voulurent justifier le calendrier Gregorien. Il leur répondit en 1707 par une brochure de 22 pages. Il y cite un projet d'un nouveau calendrier qu'il a vu à Avignon sous le titre de specimen calendarii Clementini, & qu'il prétend n'être autre que le sien. Ces deux ouvrages conviennent en ce que leurs auteurs prétendent que l'année 1700 auroit dû être bisextile pour remettre le jour qu'il suppose avoir prouvé qui manquoit aux années précédentes. Il s'élève contre les journalistes de Paris de ce que dans leur journal du premier février 1706, ils traitent de supposition deux premiers principes dont les conclusions sont tirées par une suite necessaire & bien prouvée par les operations d'arithmetique. Le premier que le soleil agissant necessairement selon le poids de sa nature immuable, il fait toutes ses courses journalieres & tous les tours annuels d'une égale vitesse sur une égale durée & que la durée de ces tours annuels est précisément celle des années solaires astronomiques Grégoriennes. Le second, que la lune agissant aussi necessairement selon le poids de sa nature immuable fait sar divers cours & mouvemens, ses jours, ses mois, ses années, ses révolutions, avec une égale vitesse & une égale durée, & que la durée 235 de ces mois est parfaitement égale à celle des 19 années solaires astronomiques Grégoriennes. Or notre auteur estime trop messieurs les journalistes pour croire qu'ils veulent serieusement traiter de supposition un principe où l'on établit que le soleil & la lune agissant naturellement chacun selon le poids de sa nature fassent tous leurs mouvemens avec une égale vitesse & une égale durée.

Je me réduirai simplement dans le fait, & je me contenterai de rapporter les raisons de M. de Touraine qui publie tous les jours quelques nouvelles pièces pour accréditer son systême. En 1711, il publia ce qu'il appelle une démonstration invincible & surprenante, que depuis l'an 753 de l'ère chrétienne jusqu'à la correction du calendrier Grégorien 1682, on a ôté quatre jours d'une année sans pouvoir indiquer l'année où le retranchement a été fait ; & il conclut de ce retranchement qu'il y a eu aussi une interruption de quatre lettres dominicales, & que chaque centième année qu'on a fait bissextile, quoyqu'elle ne dût pas l'être ; comme on lui a donné un jour de trop en la faisant bissextile, on lui a aussi donné une lettre dominicale de trop. Or, dit-il, depuis que le calendrier Julien a été mis en usage, c'est à dire environ 50 ans avant J. C. jusqu'à l'an 1582, il s'est passé seize centièmes années ; la première est l'année du monde 4200, à la fin de laquelle J. C. est né : les quinze autres ont été celles de J. C. De ces seize centièmes années quatre seulement ont été de quatrième centaines & bissextiles, & non les douze autres, qui cependant ont toutes été faites bissextiles, & par consequent on leur a donné, selon notre auteur douze jours, & douze lettres de trop ; & les années au tems de la correction faite par Grégoire XIII en 1582, auroit eu ces douze jours & ces douze lettres de trop, si l'on n'en avoit pas déjà ôté, par une correction précédente, & la derniere correction (la Grégorienne) n'en ayant ôté que dix, il y en auroit encore deux à ôter.

On écrivit de Rome une lettre à M. de Touraine il y a dix ans, ou plutôt on s'adressa à tous les astronomes qui voudroient juger d'un cycle touchant la fête de Pâques en général, & en particulier de celle de 1707. M. de Touraine, comme partie interressée, ne manqua pas d'y répondre, & fit ses efforts pour prouver qu'en consequence du décret du concile de Nicée, & dans l'année 1700 & dans l'année 1707, la fête de Pâques a été célébrée huit jours trop tard. Il alla plus loin. Il prétendit prouver qu'en 1704 & 1712, la même fête a été célébrée trop tôt de ce qu'il appelle une lunaison, c'est à dire de quatre semaines. L'écrit où il prétendit démontrer ces variations parut in 4° il y a quatre ou cinq ans : il est solidement écrit.

Depuis ce tems-là M. le curé de Margency a adressé un écrit à tous les astronomes de l'univers sur la réformation du calendrier Julien en lan 15 82 & sur l'état de perfection où l'on pourroit le porter. La source des variations & des défauts qu'on y trouve est, à ce qu'il prétend, une fausse correction qui fut faite au calendrier avant la réformation de 1582 qui n'ayant été connuë de personne, ni surtout de ceux que Grégoire XIII fit travailler à son nouveau calendrier, les a jetté dans une suite d'erreurs & de variations ausquelles on n'a pu remédier jusqu'ici. Une autre raison des défauts du calendrier Grégorien, & à laquelle on n'a pas eu assez d'égard, c'est qu'en l'année de J. C. 901, le calendrier Romain erroit déjà de huit jours.

On doit remarquer en passant que feu M. Cassini n'étoit pas du sentiment de M. de Touraine ; & que bien loin de croire le calendrier Grégorien défectueux, il en fit un éloge magnifique dans le journal des savans du lundi 18 février 1697 par rapport à ce qu'en avoit fait dire notre auteur dans le journal du 4 février précedent. Le journal de Trévoux sembla aussi dans la suite adopter l'éloge qu'en avoit fait M. Cassini, & l'on peut lire ce qui fut encore dit sur ce sujet dans le journal des savans du Lundi 15 Février 1706.

M. de Touraine, dans le défi qu'il donna à tout le corps des astronomes, rapporte trois opinions différentes de ceux qui furent employez à la reformation de 1582 & il voudroit bien y trouver quelque contradiction : & il conclut que les excès dont sont nées les erreurs au calendrier Grégorien est de ce que les années astronomiques surpassent ou excedent les communes.

Enfin, M. de Touraine découvre ce qu'il appelle une chaîne de sept anneaux d'erreurs, & tâche de montrer que les deux erreurs dont il s'agit en matière d'astronomie, interessent également la gloire de Dieu & l'honneur de son église. Un extrait plus détaillé des ouvrages de ce savant curé ne réjouiroit gueres le public ; les calculs astronomiques comportent peu d'ornemens, & il est difficile d'y répandre beaucoup de grâces : je le répète donc, il suffit de rapporter le fait, & ce qui m'a donné occasion d'en parler est un mémoire que M. de Touraine vient de présenter à M. le Régent pour le rendre juge de la contestation qu'il a sur ce sujet avec les défenseurs du calendrier Grégorien. Il n'hésite pas à dire dans ce mémoire, que si M. Cassini a combattu autrefois ce systeme, c'est que l'ayant d'abord fort approuvé & se l'étant voulu approprier, il fut piqué que l'auteur se prévalut d'un ouvrage qu'il avoit fait en Italie pour publier ses Instructions sur le calendrier, & que plein de ressentiment contre lui, il le répandit sur son ouvrage, dont il parla aussi désavantageusement dans la suite, qu'il lui avoit d’abord paru favorable.

Un fait de cette conséquence aurait besoin d’être bien prouvé pour être cru, la mémoire de M. Cassini est dans une si grande estime en ce pays-ci qu’on ne déférera pas aisément à une accusation aussi grave.

M. de Touraine instruit aussi le Prince à qui il adresse son mémoire de l’approbation que feu le cardinal d’Estrées, fort instruit de ces matières, donna au nouveau système, & il prétend que le voyage de M. Bianchini en France ne fut que pour l’examiner & en pénétrer toutes les difficultez. On ne croira pas aisément non plus que le voyage de ce savant italien n’ait eu d’autre objet que l’examen du système de M. Touraine. Quoyqu’il en soit, Bianchini lui proposa ses difficultez, il y répondit, & l’habile camérier les porta à Rome pour les communiquer à sa Sainteté qui l’avoit envoyé en France pour conférer avec M. le curé de Margency ».

NB. Nos recherches bibliographiques continuent. Nous serons amenés à apporter quelques suites à ce premier repérage.

Hervé Collet,

octobre 2009.

Publié sur le site de Valmorency (Association pour la promotion de l’histoire et du patrimoine de la Vallée de Montmorency) : www.valmorency.fr

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1 Lire sur ce point l’article de Wikipedia : Calendrier grégorien

http://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_grégorien

2 La France (dans ses limites de l’époque) adopta le calendrier grégorien deux mois plus tard : le 9 décembre 1582 fut suivi par le 20 décembre. En Alsace, c’est le 5 février 1682 qui fut suivi du 16 février. En Lorraine, on passa du 16 février au 28 février 1760.

3 Lebeuf (abbé J.), Margency, Maugarny, in Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, Paris, 1754, p. 412, ré-éd. 1883, Paris, Librairie de Féchoz et Letouzey, t. 1, p. 639-640.

4 Il s’agit évidemment de la commune de Houilles, dans les Yvelines. Cf. Jouan (L.) Histoire de Houilles, de 1667 à la veille de la Révolution, t. IV, 1964, p. 42.

5 Ces renseignements biographiques sont tirés de l’ouvrage de Nicolon (A.) et al., Histoire de Margency. 650 ans d’histoire locale, 200 ans d’histoire communale, éd. Valhermeil, 2003, p. 50-53.

6 Voir note 9, ci-après.

7 Jeanne de Saveuse, comtesse de La Marck, est l’instigatrice de la création de la paroisse, le 13 mai 1699, par Mgr de Noailles. Sa mère, veuve du président Lafayette, seigneur de Margency, prend en charge, dès 1650, les restaurations de l’église de la Nativité-de-la-Vierge. Lours (M.), et al., Margency, in Églises du Val d’Oise, Pays de France, Vallée de Montmorency, Dix siècles d’art sacré aux portes de Paris, éd. SHAGPF, 2008, p. 179-180.

8 Thomas (R.), Margency, petit village de la vallée de Montmorency du XVIIe au XVIIIe siècles, in Stemma, n° 58, 2e trim. 1993.

9 Cf. : « Le rôle social et économique des communautés religieuses dans la châtellenie de Montmorency ».

10 Cette dame, qui avait 58 ans en 1704 (cf. le testament de Michel Touraine), est née vers 1646. En 1692, elle avait donc 46 ans environ, soit 6 ans de plus que l’âge canonique, imposé par le droit canon de l’Église aux « gouvernantes » des ecclésiastiques, pour garantir un mutuel respect entre les deux sexes, avec pour objectif principal d’éviter les risques de grossesses.

11 Touraine (M.), Abrégé des instructions du calendrier universel et perpétuel que je donneray au public cy-après, où seront prouvées par des raisons et par des figures d’arithmétiques toutes les choses qui sont icy mises en abrégé. Calendrier nouveau, universel et perpétuel… avec le calendrier romain, cy-devant réformé en l’année 1582… Par Mr Michel Touraine, Paris, 1690, N. Langlois, 72 p.

12 Reflexions sur le Martyrologe romain, par M. Touraine, curé de Margency, 1698, 4 p. Le fait que Michel Touraine soit mentionné comme curé de Margency semble indiquer que l’ecclésiastique s’est installé dans la paroisse un an avant son installation officielle.

13 Touraine (M.), Traité des instructions du Calendrier Universel & perpétuel, qui démontre la juste & véritable durée des révolutions du Soleil & de la Lune. Ouvrage nécessaire à l'Eglise et utile à tout le monde, par Mr. Michel Touraine, Prêtre, Curé de Margency. À Paris chez la veuve Vaugon, ruë de la Huchette, vis à vis l'Ange, 1705, in-8°, 256 p.

14 « Il est étonnant que soient saisis de léthargie tant de milliers d’hommes, qui se servent journellement du calendrier qui fut réformé en l’an 1582 de la rédemption du genre humain, et qui ne s’aperçoivent pas des innombrables erreurs qui y fourmillent ».

15 Nouveau recuëil de pieces fugitives d’histoire, de litterature, etc. Rubrique Nouvelles littéraires, publié par Archimbaud, 1717, p. 195 et suivantes. Nous avons conservé l’orthographe du texte original.