UN PHILANTHROPE MÉCONNU


CADET DE VAUX (1743-1828) À FRANCONVILLE



La famille de Cadet de Vaux

C’était vraiment une bien belle famille que celle des Cadet1. Le père, Claude Cadet, né en 1695 à Regnault (actuellement Renault, Aube, commune de Fresnoy), près de Troyes, est fils d’un modeste laboureur, mais aussi petit-neveu de Vallot2, premier médecin renommé de Louis XIV.

À cause de cette parenté, on le fait suivre quelques leçons de médecine et, comme il est très doué, il devient bientôt un assez habile praticien pour être admis en 1716 dans le service de chirurgie de l’Hôtel-Dieu de Paris. À quelque temps de là, le scorbut sévissant à Paris, il obtient une certaine célébrité en composant à la fois une dissertation sur cette maladie et un vin pour la combattre3.

Mais, si ce remède, dont nous ignorons d’ailleurs la composition, est fort apprécié à l’époque, il ne suffit pas à enrichir son inventeur. À sa mort, le 19 février 1745, Claude Cadet laisse à sa veuve pour tout héritage, deux écus de six livres4 et treize enfants, presque tous en bas âge, six filles et sept garçons.

Nous ne savons pour ainsi dire rien de la malheureuse mère de cette nombreuse progéniture, sinon qu’elle s’appelle Marie-Madeleine-Charlotte Godefroy et qu’elle vit encore au mois d’avril 17745. Des six filles, nous ne connaissons que Madeleine-Jeanne-Marguerite, mariée à Augustin-Jean-Baptiste Maubert, procureur au Châtelet de Paris. Mais les fils nous sont très avantageusement connus. Tous s’élèvent par eux-mêmes et feront une honorable, voire brillante carrière6.


La vie et l’œuvre de Cadet de Vaux

Antoine-Alexis Cadet de Vaux, né à Paris le 11 janvier 1743, est le dernier de cette famille. En souvenir de leur père Claude Cadet, décédé jeune, monsieur de Saint-Laurent, ancien trésorier général des colonies7 prend à sa charge l’éducation des sept garçons et donne à chacun d’eux une solide instruction.

Il voue une affection particulière à Antoine-Alexis alors tout jeune enfant (qui n’avait que deux ans à la mort de son père). En 1771, celui-ci succède à son frère, Louis-Claude, en qualité d’apothicaire major de l’hôtel des Invalides puis devient pharmacien en chef au Val de Grâce et professeur de chimie à l’École vétérinaire d’Alfort.

Après son mariage avec Louise-Victoire Delaplace, le 4 juillet 17738, il prend la direction d’une officine rue Saint-Antoine qu’il abandonne trois ans plus tard pour se livrer plus complètement à l’étude des sciences et de l’économie rurale. On le trouve en 1778, avec son ami Parmentier, membre de la Société d’Agriculture. Il obtient du roi l’autorisation de fonder un quotidien, le Journal de Paris, ancêtre de tous les journaux, publié à partir du 1er janvier 1777 et dont le succès s’affirmera à chaque édition. Ce journal passe ensuite sous la direction de ses amis Condorcet, Garat et André Chénier, mais jusqu’en 1820, Cadet de Vaux continuera d’y présenter ses observations scientifiques et ses travaux d’utilité générale.

Vers 1772, il crée à Paris, toujours aidé de Parmentier, la première école de boulangerie gratuite. Tous deux y professent « l’art de la panification ». Les cours qu’ils y instituent sont jugés si utiles que leurs auteurs sont amenés à parcourir la France pour répandre l’usage des bons procédés et nouvelles méthodes afin d’obtenir des denrées de meilleure qualité.

Quant arrive la Révolution, Cadet de Vaux exerce encore la fonction d’Inspecteur général de la salubrité. À ce titre, il écrit de nombreux ouvrages, des traités sur le « méphitisme »9. Il rend d’éminents services à l’humanité en matière d’hygiène en général et obtient la suppression du cimetière des Innocents au cœur de Paris.

Arrivé à Franconville en 1778, il joue un rôle de Conseiller prenant parti, aidant généreusement à fournir et à armer la garde nationale dont il est le commandant, affichant ses idées, allant même jusqu’à déclarer : « J’ai six frères ; à nous tous, nous perdons 60 000 livres de rente depuis les évènements politiques récents, nous n’en sommes pas moins patriotes et, pour le retour de notre fortune, nous ne voudrions pas voir renaître l’ancien ordre des choses. »

Vite déçu par le comportement de ses semblables et par la vie politique, il se consacre à combattre la famine, à ses recherches dans le domaine de l’agronomie, fait de multiples expériences et de nombreuses découvertes. Il est l’instigateur des premiers comices agricoles… On n’en finirait pas d’énumérer les innombrables bienfaits dont il est l’auteur. Ne lui doit-on pas la première signalisation routière de France ? Proposé à l’Académie des Sciences au siège de J. Martin Cels, sa candidature n’est malheureusement pas retenue.

Sa probité est à toute épreuve. Chargé d’expertiser une importante cargaison de tabacs importés, il les reconnaît avariés. La compagnie chargée de cette fourniture lui propose 100 000 francs s’il veut modifier son rapport. Il refuse et fait jeter les tabacs à la mer10.


Les dernières années de Cadet de Vaux

Les dernières années de Cadet de Vaux ne sont pas très heureuses. Il croit pouvoir terminer ses jours dans son domaine de Franconville qu’il a si amoureusement cultivé et où il s’est livré à de si nombreuses expériences. Mais il a compté sans les soucis matériels que devait lui procurer l’établissement de ses fils. Malgré le nombre de ses inventions11, malgré ses travaux incessants, mais aussi à cause de sa générosité, de son extrême probité et de son total désintéressement, Cadet de Vaux est loin de s’être enrichi. Le privilège d’équarrissage et celui du ventilateur12, sur lesquels il a beaucoup compté, ne lui ont procuré que des déboires.

Pour aider son fils Benjamin13 à s’installer porcelainier, rue de Crussol, et ses deux autres fils, Charles-Antoine14 et Marcellin15, à faire l’acquisition de plusieurs domaines à Saint-Germain-des-Bois16, il a dû souscrire une obligation de 15 000 francs au profit d’un homme de loi nommé François-Joseph Lavalade, qui a pris aussitôt une hypothèque sur sa propriété17. Le 11 février 1820, il emprunte encore une somme de 4 000 francs à Laurent-François Debure, et cette seconde hypothèque s’ajoute à la première.

Pour faire face à ses échéances nouvelles, il ne voit d’autre ressource que la vente de son domaine. Le 13 juin 1821, il cède sa maison, avec ses dépendances et toutes les terres qui lui restent, à « Jean-André-Henry Lucas, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, adjoint à M. Lucas, son père, garde des galeries du Muséum royal d’histoire naturelle et agent de l’Institut royal de France, et à Madame Adélaïde-Françoise Bonneau, son épouse ». La vente est réalisée pour une somme totale de 30 000 francs, c’est-à-dire 19 000 francs pour la levée, à la charge de l’acquéreur, des deux hypothèques aux époques fixées par les contrats, et 11 000 francs en numéraire versés à Cadet de Vaux, savoir 1 000 francs immédiatement et 10 000 francs quatre mois après la vente18.

Quelques jours auparavant, les 27 et 28 mai, Cadet de Vaux a procédé à une vente aux enchères de divers effets mobiliers garnissant la maison. Cette vente a produit la somme de 1 778 fr. 55. Désormais Cadet de Vaux n’a plus d’attaches à Franconville. Il se retire d’abord dans son domicile parisien, rue de l’Eperon, n° 819. Son fils Benjamin, délaissant la porcelaine et s’étant improvisé fabricant de papier à Nogent-les-Vierges20, c’est dans cette localité de l’Oise que Cadet de Vaux, épuisé par l’âge et par ses nombreux travaux, manquant même du nécessaire, vient se réfugier auprès de son fils en 182721. Il y arrive malade et meurt peu après, à la suite d’une attaque d’apoplexie. Son acte de décès est ainsi transcrit sur les registres de l’état civil de Nogent-les-Vierges22 :

« Par devant nous, Guillaume Estelle, maire de la commune, sont comparus Benjamin-Louis Cadet de Vaux, âgé de quarante-huit ans, fabricant de papiers, et Armand-Gustave Houbigan, âgé de trente-huit ans, propriétaire, le premier fils, et le deuxième ami du défunt ci-après nommé, tous deux domiciliés dans notre commune, lesquels nous ont déclaré que Antoine-Alexis Cadet de Vaux, âgé de quatre-vingt cinq ans cinq mois, né à Paris, le onze janvier mil sept cent quarante trois, membre de l’École royale de médecine, chimiste, domicilié dans notre commune, époux23 de Louise-Victoire Delaplace, est décédé aujourd’hui, à sept heures du soir, dans son domicile chez son fils ».

[signé :] B. CADET DE VAUX, A. G. HOUBIGANT, ESTELLE, maire.


C’est dans le cimetière de cette commune qu’il est inhumé. Pendant longtemps sa tombe sera marquée d’un marbre noir rappelant par sa sobriété la vie toute simple qu’il a toujours menée. Aujourd’hui, on chercherait vainement ce tombeau. Toute trace en a disparu, sans doute à la suite des bouleversements opérés dans cette région par deux guerres successives.

En 1800, Beugnot, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, sous Lucien Bonaparte, et chargé de l’établissement des préfectures, avait compris Cadet de Vaux sur ses listes de candidats. Voici dans quels termes il l’avait recommandé :

« Ex-président du département de Seine-et-Oise. Ami de Franklin, de Condorcet et de La Rochefoucauld. Il a appliqué à des sujets d’utilité publique des connaissances assez étendues en chimie. On lui doit des établissements respectables. C’est un homme de bien, tourmenté du besoin de bien faire. On ne trouvera nulle part une probité plus franche, un zèle plus actif, un désintéressement plus complet. Il aime la liberté et l’a bien servie24 ».


Et André Vaquier de conclure sa magnifique étude très détaillée du personnage très touchant de Cadet de Vaux à Franconville :

« Nous croyons ne devoir rien ajouter à cette note de Beugnot qui, dans sa concision, résume bien toute la vie de probité et de conscience honnête de ce grand philanthrope ».25


La propriété de Cadet de Vaux

La propriété de Cadet de Vaux est vaste. Bien que bon gestionnaire, Antoine-Alexis Cadet de Vaux n’est pas homme de profit. La domesticité qu’il emploie est réduite à deux personnes. Sa situation financière le conduit donc à louer une partie de sa demeure et la maison du gardien26.

Le premier locataire est un artiste, Louis-Rémy Bourdoie (son père était maître éventailliste). Il décède à l’âge de 35 ans et sera inhumé le 10 juin 1790 au cimetière de Franconville.

Le second locataire arrivera le 1er novembre 1792. Il s’agit de Jacques-César Riston. En 1793, deux Lorrains viennent le rejoindre. Tous trois feront leur déclaration de résidence et prêteront serment. Mais ce Riston a un comportement assez étrange. Il appartient à la section du Luxembourg à Paris et est venu se réfugier à Franconville. Il reçoit beaucoup et notamment des personnes inconnues de la municipalité. Il est suspecté. Cela lui vaut une visite domiciliaire pour la recherche d’armes. Ses manières sont peu du goût de Cadet de Vaux. Aussi Riston préfère-t-il abandonner son logement et se faire attribuer le gardiennage de la maison du marquis de Myons, déclaré émigré.

Bien qu’il soit secrétaire-greffier du Comité de sûreté générale de la commune, il est arrêté le 7 août 1793 par les commissaires du Comité Révolutionnaire de la section du Luxembourg.

Le 6 septembre 1794, Riston déclare dans son ouvrage Preuves de ma résurrection, avoir été mêlé à l’affaire du Collier de la reine : « Suspect pour avoir acheté le mémoire de la femme Lamotte qui dévoilait les turpitudes de la dernière Cour, au prix de 4 000 livres ; l’avoir vendu 32 000 livres à Laporte, intendant de la liste civile, qui le fit brûler à Sèvres. »

D’autres locataires occuperont les lieux… Citons encore un homme de lettres, Alexandre-Louis de Villeterque, qui reste deux ans. Il compose un hymne patriotique, chanté par la population à la célébration de la fête de « l’Être suprême ». Il exerce pendant quelques jours les fonctions d’officier municipal, puis il retourne à Paris.

Cadet de Vaux hébergera également deux prisonniers autrichiens à partir du 1er novembre 1796. Il les emploiera à travailler dans son parc27.



Gérard Ducoeur,

juillet 2009.



Bibliographie

Bertin (H.), (sous la dir.), En passant par … Franconville-la-Garenne, Maury, 1986, p. 109-115.

Cadet (C.), Dissertation sur le scorbut, Paris, Huart, 1742, in-12, 60 p.

Cadet de Vaux (A.-A.), Notice biographique sur Bénézech, Paris, Mme Huzard, an XI, p. 16-19.

Dejean (E.), Un préfet du Consulat. Jacques-Claude Beugnot …, Paris, Plon, 1907, in-8°, p. 55.

Firmin-Didot, Cadet de Vaux, in Nouvelle biographie générale, t. 8, 1855, col. 68-70.

Heuzé (G.), Éloge historique de Cadet de Vaux, Paris, Vve Bouchard-Huzard, 1870, in-8°.

Mataigne (H.), Principaux personnages ayant habité le pays, in Histoire de Franconville-la-Garenne depuis le IXe siècle, Imp. L. Paris, SHAPVOV, Pontoise, 1927, 403 p., en particulier p. 222-223.

Sonnini et Thiebaut de Berneaud, Annuaire de l’industrie française, année 1811, Paris, D. Colas, in-12, n° 97, 335, 344, 357, 366.

Toraude, Étude scientifique, critique et anecdotique sur les Cadet (1695-1900), in Bull. des Sciences pharmacologiques, t. 4, Extrait revu et augmenté, Paris, in -8°, 1902, 106 p., 14 pl.

Vaquier (A.), La Confrérie de Charité de Franconville-la-Garenne (1754-1791), in Mémoires SHAPVOV, t. 65, 1975, p. 7-23.

Vaquier (A.), Un philanthrope méconnu Cadet de Vaux (1743-1828), in Paris et IDF, Mémoires FSHAPIDF, t. 9, 1958, in-8°, 477 p., 20 pl. h.t. 13 fig. Extrait revu et augmenté, 137 p., Franconville 1972, en particulier p. 365-366.

Vaquier (A.), La Société Populaire de Franconville-la-Garenne (1793-1795), in Mémoires SHAPVOV, t. 60, 1967, Imp. Persan-Beaumont, 30 p

Vaquier (A.), Les Quarante-huit verres d’eau chaude de Cadet de Vaux, Imp. Persan-Beaumont, 1959, 24 p.



Publié sur le site de Valmorency (Association pour la promotion de l’histoire et du patrimoine de la Vallée de Montmorency) : www.valmorency.fr

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1 Toraude, Étude scientifique, critique et anecdotique sur les Cadet (1695-1900), in Bull. des Sciences pharmacologiques, t. 4, Extrait revu et augmenté, Paris, in -8°, 1902, 106 p., 14 pl.

2 Vallot (1594-1671) avait été premier médecin d’Anne d’Autriche avant d’être celui de Louis XIV, en 1652. Grand partisan de l’émétique (qui fait vomir), c’est avec le vin émétisé qu’il guérit, en 1658, Louis XIV, qui le fit cette année même surintendant du Jardin des Plantes. Mais la mort d’Henriette de France, qu’il avait soignée à l’émétique, lui valut un grand nombre d’épigrammes de la part des détracteurs de sa médication.

3 Cadet (C.), Dissertation sur le scorbut, Paris, Huart, 1742, in-12, 60 p. Dans ce petit ouvrage, il s’intitule « maître chirurgien juré de S. Cosme, ancien chirurgien de M. le duc de Luxembourg et possesseur depuis 1727 du remède de feu M. Demourettes ».

4 Environ dix-huit francs, Mémoires du général baron Thiébaut, 3e éd., Paris, Plon, 1893, t. 1, p. 169.

5 Elle assiste, le 27 janvier 1771, au contrat de mariage de son fils Louis-Claude [Cadet de Gassicourt], Vrignault (H.), Les enfants de Louis XV, descendance illégitime, Paris, Perrin, 1954, p. 233-234, et, le 4 juillet 1773, à celui de son fils Antoine-Alexis [Cadet de Vaux]. Le 21 avril 1774, elle est la marraine de son petit-fils Antoine-Charles, fils aîné de Cadet de Vaux (Archives de la Seine, État civil).

6 Vaquier (A.), Un philanthrope méconnu Cadet de Vaux (1743-1828), in Paris et IDF, Mémoires FSHAPIDF, t. 9, 1958, in-8°, 477 p., 20 pl. h.t., 13 fig. Extrait revu et augmenté, 137 p., Franconville 1972, en particulier p. 365-366.

7 Heuzé (G.), Éloge historique de Cadet de Vaux, Paris, Vve Bouchard-Huzard, 1870, in-8°, p. 4, lui donne les titres de secrétaire du roi et directeur des fermes des gabelles et des domaines de Lorraine.

8 Il signe son contrat de mariage, en présence d’une assistance nombreuse (49 signatures), avec Louise-Victoire Delaplace, fille mineure de Charles Delaplace, marchand épicier, bourgeois de Paris, et de Bonne Le Prince, son épouse, demeurant rue Trop-va-qui-dure (paroisse Saint-Germain l’Auxerrois), « On a donné ce nom, dit Jaillot, Quartier Saint-Jacques de la Boucherie, p. 73, au chemin ou rue qui règne le long du Châtelet depuis la rue de la Saunerie jusqu’à celle de S. Leufroi. » (Arch. nat., Minutier central, XC, 458).

9 Le méphitisme : État, caractère de ce qui est méphitique (Le méphitisme des fosses d’aisances). Méphitique (lat. mephiticus ; de mephitis, exhalaison infecte). Qui a une odeur répugnante ou malfaisante.

10 Heuzé (G.), op ; cit. p. 16, reproduit par la Nouvelle biographie générale de Firmin-Didot (t. 8, 1855, col. 68-70) et même par la Grande Encyclopédie (art. Cadet de Vaux). Vaquier (A.), op. cit., p. 464, note 1, n’a pas pu retrouver la source de cette affaire d’expertise d’une cargaison de tabac par Cadet de Vaux sur le port du Havre.

11 Vaquier (A.), op. cit., p. 365-502. En particulier p. 463, note 3, citons encore : un galactomètre ou pèse-lait, un caféomètre, un gleucomètre (Sonnini et Thiebaut de Berneaud, Annuaire de l’industrie française, année 1811, Paris, D. Colas, in-12, n° 97, 335, 344, 357, 366).

12 Une « Société du ventilateur » avait été formée, le 11 juin 1779, comprenant une dizaine d’associés, dont Cadet de Vaux et Charles Delaplace, son beau-père (Arch. nat., Minutier central, L, 648). Bien qu’elle ait reçu par lettres patentes du roi « le privilège exclusif de faire dans l’étendue du royaume, par le moyen du ventilateur, la vuidange des fosses, puits et puisards », il ne semble pas que cette société ait été très florissante, puisqu’elle se termina au bout de quelques années par une série d’hypothèques sur les biens des intéressés.

13 En 1802, il était employé à l’armée de Saint-Domingue. Après la fin désastreuse de l’expédition de Bénézech (Cadet de Vaux (A.-A.), Notice biographique sur Bénézech, Paris, Mme Huzard, an XI, p. 16-19), il rentra en France, dirigea un commerce de porcelaine à Paris, en 1820, où il échoua, après avoir occupé quelques emplois administratifs, il devint manufacturier de papiers à Nogent-les-Vierges (Oise). Lors de l’expédition d’Algérie, en 1830, il fut nommé commissaire du roi près la municipalité d’Alger. C’est là qu’il mourut, le 24 avril 1832.

14 Témoin au mariage de son frère Benjamin, le 17 juin 1817, il est désigné : « Major de cavalerie, chevalier de la Légion d’Honneur, demeurant à Ay (Marne). » Il est déclaré habiter à Saint-Germain-des-Bois dans un acte du 1er octobre 1820.

15 Également témoin au mariage de son frère Benjamin. Il y est qualifié de « propriétaire, résidant à Franconville. » Dans un acte du 1er octobre 1820, il est dit « propriétaire, maire de la commune de Saint-Germain-des-Bois ».

16 Saint-Germain-des-Bois, Cher, arrondissement de Saint-Amand.

17 Arch. not. de Franconville, minute du 7 décembre 1818.

18 Arch. not. de Franconville, à la date. L’acte de vente donne les êtres de la maison que l’acte d’acquisition de Cadet de Vaux ne donnait pas : « Au rez de chaussée, … un sallon précédé d’un péristile sur le jardin, grande salle à manger, office, pièce de décharge ensuite, cuisine et autres lieux ; chambres et cabinets au premier étage ; second étage en mansardes ; … pavillon détaché, formant un logement complet … »

19 Annuaire de Seine et Oise, 1824, p. 237.

20 Aujourd’hui Nogent-sur-Oise, Oise, arr. de Senlis, cant. de Creil.

21 Heuzé (G.), op. cit. p. 20, dit qu’il quitta Franconville en 1827, mais c’est une erreur, puisque, comme nous venons de le voir, il n’avait plus rien à Franconville depuis 1821.

22 Année 1828, n° 15.

23 L’acte de décès dit bien « époux » et non « veuf », ce qui semble indiquer que sa femme vivait encore au jour de son décès.

24 Dejean (E.), Un préfet du Consulat. Jacques-Claude Beugnot …, Paris, Plon, 1907, in-8°, p. 55.

25 Vaquier (A.), op. cit., p. 463-467.

26 Cf. l’article séparé : « Les jardins du château de Cadet de Vaux à Franconville » in « Parcs et jardins en vallée de Montmorency » p. 5

27 Bertin (H.), (sous la dir.), En passant par … Franconville-la-Garenne, Maury, 1986, p. 115-117.