SÉJOUR DE VICTOR HUGO ET DE SA FAMILLE À SAINT-PRIX (1840-1842)
Le génie créateur de Victor Hugo concerne l’humanité entière. Son inspiration, en partie, l’explique. En 1856, dans sa préface des Contemplations, il définit ainsi son œuvre :
« Est-ce donc la vie d’un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n’a l’honneur d’avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis. La destinée est une, prenez donc un miroir, et regardez-vous-y. »
Au livre IV, nous trouvons soudain cette interrogation :
« Connaissez-vous sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint-Leu,
Une terrasse qui s’incline
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?
Partons donc à la découverte de cette « terrasse » à l’environnement attirant et mystérieux.
Le célèbre écrivain nous servira de guide. Tout de suite, précisons qu’un érudit de Saint-Prix, Auguste Rey, maire de 1884 à 1893, dont la sinueuse rue du « vieux village », à flanc de coteau, porte le nom, a rendu plus aisée notre entreprise grâce à ses ouvrages consacrés à La Famille Hugo dans la vallée de Montmorency ainsi que dans la commune de Saint-Prix1.
En effet, Auguste Rey indique que Victor Hugo, dans la préface du Rhin, œuvre composée en 1842, donne de précieuses indications sur le séjour de sa famille à Saint-Prix. Avant de raconter son voyage, le poète s’adresse à sa femme Adèle qu’il appelle son « ami profond et cher, fixé à la grande ville par des devoirs de tous les instants qui lui permettent à peine la maison de campagne à quatre lieues des barrières ».
A cette époque un octroi était établi à l’entrée de Paris, près des fortifications2. Nous pouvons donc conclure que la demeure familiale de Victor Hugo se trouve à seize kilomètres de la capitale. Victor Hugo poursuit :
« Je suis sorti par la route de Meaux, et j’ai laissé à ma gauche Saint-Denis, Montmorency, et tout à l’extrémité des collines, le coteau de S. P. Je vous ai donné, dans ce moment-là, une bonne et tendre pensée à tous, et j’ai tenu mes regards fixés sur cette petite ampoule obscure, au fond de la plaine, jusqu’à l’instant où un tournant du chemin me l’a brusquement cachée. »
Il n’est, assurément, pas difficile de reconnaître, à travers l’abréviation S. P. le nom du village de Saint-Prix.
Une lettre de madame Victor Hugo, datée du 12 juin 1840, à la Terrasse, et adressée au poète Ulric Guttinguer nous montre qu’à cette date Victor Hugo se trouvait installé dans ce beau domaine, situé à l’entrée du village, lorsque l’on vient de Montlignon.
Un autre courrier envoyé à Ulric Guttinguer par Alfred Tattet, ami de Musset, et résidant à Bury, nous apporte de plus amples informations. Nous savons, grâce à cette missive, que « madame Hugo a loué un château superbe dans un des plus beaux lieux de la terre », et cette demeure, ajoute Alfred Tattet, est très proche de Bury. Victor Hugo, lui-même, partage cet enthousiasme quant au charme du paysage de Saint-Prix. Il écrit en effet, le 27 août 1840, à l’un de ses correspondants :
« Je suis à la campagne, Monsieur, dans les jeunes pousses, dans les jeunes plantes, dans la jeune verdure ; vous êtes au cloître, vous, dans les vieux livres, dans les vieux philosophes, dans les vieux penseurs ; nous sommes dans la poésie tous les deux. »
Nous avons même la chance de connaître l’adresse exacte de cette charmante propriété, puisque le fils aîné de Victor Hugo, Charles, l’indique en ces termes à l’un de ses camarades, afin de recevoir des nouvelles, pendant l’été 1840.
« A Saint-Prix
La Terrasse
Par Franconville. »
Au 2 de la rue Auguste Rey, l’aspect de la résidence n’a pas beaucoup changé depuis la fin du XIXe siècle. La demeure à l’architecture rectiligne très sobre, à été reconstruite à la fin de l’Ancien Régime, sur l’emplacement d’une demeure de la fin du XVIe siècle3. Selon une tradition locale, le parc aurait été dessiné par Le Nôtre.
La congrégation des sœurs maristes occupe actuellement ce domaine qui porte le nom de « Maison Saint-Joseph ». Là, vivent les religieuses âgées de cette communauté. Dans l’immense parc du château, les sœurs maristes accueillent, surtout à la belle saison, des groupes de jeunes qui viennent camper, pendant les fins de semaine.
Les arbres magnifiques ombragent le château. Charles Hugo mentionne dans son poème Saint-Prix, « un orme tortueux », un chêne « audacieux » et un saule. Près de la maison se trouvaient des taillis ornés de statues. Des tilleuls bordaient de longues avenues, et une prairie en fleurs donnait à cet ensemble un air de gaieté.
Cependant, le château de La Terrasse est vendu en 1841, et la famille Hugo reçoit congé pour sa location. Une nouvelle installation est donc nécessaire. Elle s’effectue à l’extrémité ouest du village, sur le chemin menant à Saint-Leu. J. Carlin, propriétaire d’une vaste demeure datant du XVIIe siècle et d’un autre bâtiment plus petit, contigu au précédent, loue à Victor Hugo le pavillon situé place de La Croix4, tout près de l’église et du prieuré Blanc5. Malheureusement, la seconde habitation de Victor Hugo à Saint-Prix est aujourd’hui démolie. Mais une peinture d’Albert Maignan6, artiste renommé, nous permet de connaître la topographie de cette maison aux lignes très sobres, mais empreintes d’élégance7.
La propriété de J. Carlin possédait un vaste terrain dont une partie avait constitué le parc du château de Saint-Leu8, où séjourna la reine Hortense. Dans ce domaine, J. Carlin concède à ses illustres locataires un petit bois et une immense pelouse. Un superbe panorama sur toute l’étendue de la vallée rend le paysage particulièrement attrayant.
C’est seulement pendant la belle saison qu’Adèle Hugo s’installe à Saint-Prix. Son mari la rejoint, quand ses activités professionnelles le permettent, c’est-à-dire pour les fins de semaine. Pendant la période des vacances scolaires, les enfants séjournent au village, en compagnie de leur mère.
La présence de Victor Hugo à Saint-Prix n’est donc jamais très longue. Alfred Tattet ironise d’ailleurs à ce sujet, dans l’une de ses lettres, et affirme avec humour que « le grand homme » ne vient que « le samedi, pour s’en retourner le dimanche soir, ou le lundi matin, en excellent mari qu’il est » !
Très souvent Victor Hugo profite de la belle saison, pour partir en voyage, accompagné de son amie Juliette Drouet. En 1840, le poète s’en va, le 29 août, en direction du Rhin, et revient seulement début novembre. Cependant, Adèle Hugo reçoit, à Saint-Prix, de tendres lettres qui disent la hâte qu’éprouve son mari de la revoir et de l’embrasser9. Cette épouse délaissée, et en même temps aimée, semble avoir trouvé à Saint-Prix une sorte de sérénité. C’est ainsi qu’elle écrit à l’un des amis de son époux, en 1840, la veille même du départ de Victor Hugo pour les bords du Rhin :
« Victor voyage. Voyagez aussi du côté de Saint-Prix… Vous me trouverez chez moi dans ma retraite, quand vous viendrez ; je ne sors pas, vous n’avez que l’ennuyeuse chance de me rencontrer. »
Néanmoins, à côté de cette image d’une mère de famille calmement résignée face à son destin, se dessine aussi un portrait tout à fait contradictoire : celui d’une femme peut-être courtisée par le poète Félix Arvers qui aurait adressé à Adèle Hugo, souvent rencontrée à Saint-Prix, un célèbre sonnet :
« Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. »
Il est impossible de discerner si la mélancolie ou bien le goût de l’aventure l’emporte dans le cœur d’Adèle. Mais la tendresse maternelle constitue, sans aucun doute, le trait dominant du caractère de cette femme assez mystérieuse qui confie à un ami de son mari combien elle est heureuse en voyant, à Saint-Prix « ses fils monter sur les meules de foin et exécuter de brillants assauts, en les escaladant » (Lettre du 12 juin 1840).
Charles, l’aîné (Charlot, pour les intimes) est né en 1826, et François-Victor (en famille, il se nomme le capitaine Toto), en 1828. Les deux jeunes garçons, excellents élèves, trouvent dans la résidence estivale de leurs parents, un repos bien mérité, après une année scolaire studieuse.
Nous disposons d’une assez bonne documentation sur la vie de Charles Hugo à Saint-Prix. Il se promenait avec son père aux alentours. Écoutez le récit qu’il fait à un camarade de l’une de ces sorties :
« Si tu veux que je te parle de notre promenade, je te dirai que nous avons été visiter une charmante, ravissante, pétrifiante, assourdissante, exquise, adorable, pulvérisante, admirable, rare, unique église. Et cette église, c’est l’église de Taverny, petit village, non loin de Saint-Prix. »
Le collégien en vacances tente ainsi de pasticher la célèbre missive de madame de Sévigné, au sujet du mariage de la Grande Demoiselle :
« Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse… . »
Pendant les vacances, nous savons également que Charlot, sur les conseils de son père dessine d’après nature et rédige son journal.
Quand la famille Hugo s’installe chez J. Carlin, Charles trouve un véritable ami en la personne d’Hector10, fils du propriétaire ; il rencontre, en quelque sorte, un grand frère âgé de trente-trois ans11.
Le jeune garçon souffre beaucoup, au moment de la rentrée scolaire, quand il doit quitter « ce bon monsieur Carlin ». Il se rappelle avec mélancolie des agréables et longues soirées passées au coin du feu, et aussi de parties de billard12.
Au sujet de la vie du « capitaine Toto », à Saint-Prix, les informations sont moins nombreuses. Nous savons néanmoins que la santé fragile de l’enfant trouve dans le bon air du village une source de vigueur. Ce jeune garçon est bien triste, lorsque son père part en voyage. Le chagrin apparaît d’ailleurs réciproque, puisque Victor Hugo écrit, le 5 septembre 1840 :
« Je me rappelle avec un serrement de cœur la figure de mon pauvre Toto, sur le seuil du Père Bontemps » (il s’agit du voiturier de Saint-Leu).
Mais, au cours des absences si nombreuses du père de famille, une jeune personne attentive veille et donne des nouvelles, au jour le jour, à Victor Hugo. Vous avez deviné qu’il s’agit de Léopoldine, la fille aînée du poète, née en 1824, que ses parents appellent affectueusement Didine.
A Saint-Prix, la jeune fille en compagnie de sa jeune sœur, Adèle, née en 1830, se promène avec joie dans les longues allées du château de La Terrasse , elle apprécie également les petits bosquets du parc de monsieur Carlin13. Parfois, les deux sœurs jouent du piano.
Ce délicieux bonheur familial à Saint-Prix prend fin en 1842. Le 2 février 1843, Charles Hugo informe son cher monsieur Carlin du prochain mariage de Léopoldine, en lui indiquant :
« C’est au Havre qu’elle va désormais fixer sa résidence. Nous irons la retrouver cet été. C’est ce qui fait que nous ne pouvons pas aller vous retrouver cette année. »
Grâce à la correspondance de la famille Hugo, nous avons pu retracer la vie à Saint-Prix de l’écrivain et de ses proches. Quelles traces en trouvons-nous dans l’œuvre du poète ?
L’inspiration lyrique semble constituer la base même de la sensibilité romantique. Or, Les Contemplations, « Mémoires d’une âme » selon le témoignage de leur auteur, nous en offrent une émouvante illustration, grâce à deux poèmes consacrés à Léopoldine, en vacances à Saint-Prix.
L’un, Mes deux filles, a été composé en 1842 à « La Terrasse, près d’Enghien », d’après l’indication donnée par Victor Hugo14. Le second, O Souvenirs !, daté de Villequier, 4 septembre 1846, est une rétrospective. En effet, ce poème rappelle, pour le troisième anniversaire de la mort tragique de Léopoldine et de son jeune époux, noyés dans l’estuaire de la Seine, le souvenir de l’époque si heureuse des vacances à Saint-Prix de 1840 à 1842.
Existe-t-il, entre ces deux textes, un lien sur le plan de l’expressivité littéraire ?
Le plus ancien de ces poèmes présente la fille aînée de Victor Hugo promise au bonheur et aussi à l’épreuve. Certes, Léopoldine est « pareille au cygne ». Une image de pureté, de charme se profile devant nos yeux. Mais aussitôt, nous apprenons que le vent souffle, et qu’un « bouquet d’œillets blancs frissonne dans l’ombre ». A travers la métaphore, nous devinons que Victor Hugo, profondément ému par son amour paternel envers Léopoldine, craint qu’elle ne connaisse un avenir moins radieux. Aussi, le « frisson » du bouquet désigne-t-il les appréhensions diffuses d’un père anxieux.
Le poème O Souvenirs ! présente Léopoldine, au château de La Terrasse, jouant, le matin, très tôt, sous la fenêtre de son père. Elle se prend déjà pour une jeune mère de famille, puisqu’elle dit plaisamment, en parlant de ses frères et de sa petite sœur : « J’ai laissé les enfants en bas. » Néanmoins, ce tableau attendrissant laisse percer une sourde inquiétude, car le poète mentionne que la fenêtre est « sombre ». Il est évident que Léopoldine, évoquée dans le paysage enchanteur de Saint-Prix, symbolise le drame d’une existence marquée, en même temps par la chance et les épreuves.
Le romantisme de Victor Hugo, souvent exprimé par une antithèse entre l’ombre et la lumière, nous apparaît donc, à la lecture de ces deux poèmes lyriques sous une forme particulièrement nette.
Mais le poète, dans sa résidence de vacances, n’oublie pas l’inspiration humanitaire dont il fait souvent preuve, tout au long des Contemplations.
La Vie aux champs, datée du mois d’août 1840 à La Terrasse, est particulièrement significative. Une anecdote exposée au cours du poème nous permet de bien comprendre les sentiments de Victor Hugo à l’égard des habitants de Saint-Prix.
Nous apprenons qu’il apprécie particulièrement les promenades, le soir, dans les rues du village. Il peut ainsi parler avec ses nombreux amis. Les enfants surtout sont heureux de venir à sa rencontre. Pour s’entretenir avec lui, ils quittent « jeux, cerceaux et balles ». Leur interlocuteur, très aimable, leur donne « des choses en carton, des dessins à la plume ».
Bientôt des conversations sérieuses s’engagent entre Victor Hugo et son jeune public. Celui-ci se voit conseiller une bonté sans faille qui semble inhérente à la nature humaine : « être bon, c’est bien vivre. » L’écrivain constate alors avec un plaisir ému, en désignant les enfants réunis autour de lui : « Comme ils m’aiment, ils aiment tout ce que je leur dis ! »
Une sorte de souffle épique se répand, sous l’impulsion d’une puissance surnaturelle qui assiste le poète, et l’investit d’une grandiose mission au service de l’humanité.
Son conseil altruiste est entendu. Sans doute le cadre champêtre de Saint-Prix permet-il à cette communion spirituelle de mieux s’exprimer.
Il semble qu’une véritable bénédiction soit répandue sur la terre. Elle est symbolisée par le rayonnement du « beau lac » (celui d’Enghien, bien sûr) dont la splendeur illumine la vallée, selon le témoignage de Victor Hugo, dans Le ciel est plein de la vaste clarté.
Assurément, cette lumière, celle du génie, continue à briller. En nous promenant à Saint-Prix, nous avons pu retrouver dans un environnement demeuré presque intact, le souvenir du grand écrivain romantique. Ce havre de paix, « sur la colline qui joint Montlignon à Saint-Leu », lieu de mémoire littéraire, mérite, assurément une visite. Il compte parmi les sites privilégiés où la poésie nous adresse ses plus émouvants messages qui unissent à l’exaltation de la beauté du paysage la compréhension et l’amour de tous nos semblables.
Denise Paulard
Texte augmenté en août 2009
par Gérard Ducoeur
Bibliographie
Balland (R.), Donzelle (G.), Ducoeur (G.), Poupon (C.), Renaux (D.), Histoire de Saint-Prix, AREM, 1982, p. 81-84 et p. 102-106.
Ducoeur (G.), Saint-Prix, in Le patrimoine des Communes du Val d’Oise, Ile -de France, Flohic, 1999, t. 2, p. 779.
Ducoeur (G.), L’église et le prieuré Blanc in Balland (R.), Donzelle (G.), Ducoeur (G.), Poupon (C.), Renaux (D.), Histoire de Saint-Prix, AREM, 1982, p. 81-84 et p. 102-106.
Gagneux (R.), Prouvost (D.), Gaffard (E.), Sur les traces des enceintes de Paris, Promenades au long des murs disparus, Parigramme, 2004, 248 p.
Mallet (D.), Albert Maignan et son œuvre, conférence du Mans du 14 novembre 1912, in Revue historique et archéologique du Maine, t. 73, Mamers, 1913, 27 p.
Rey (A.), Villégiature de la famille Hugo à Saint-Prix, Notes sur mon village, in Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Paris, Versailles, 1906, 31 p.
Rey (A.), La famille Hugo dans la vallée de Montmorency, Notes sur mon village, Paris, 1912, 64 p
Rey (A.), Journal et impressions du maire (H. Carlin) et du curé (P.-H. de Gesne) de Saint-Prix pendant la guerre (1870), Notes sur mon village, Paris, éd. Champion, 1899, 283 p.
Rey (A.), Le fief de Maubuisson et le château de La Terrasse à Saint-Prix (canton de Montmorency) Notes sur mon village, Paris, éd. Champion, 1888, 92 p., p. 29-31.
Rey (A.), Le château de Leumont, d’après les mémoires inédits de J. N. Dufort, introducteur des ambassadeurs (1739-1765), Paris, éd. Champion, 1884, 142 p., 1 plan du domaine de Leumont en 1744.
1 Rey (A.), Villégiature de la famille Hugo à Saint-Prix, Notes sur mon village, in Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, Paris, Versailles, 1906, 31 p.
Rey (A.), La famille Hugo dans la vallée de Montmorency, Notes sur mon village, Paris, 1912, 64 p.
2 Gagneux (R.), Prouvost (D.), Gaffard (E.), Sur les traces des enceintes de Paris, Promenades au long des murs disparus, Parigramme, 2004, 248 p., p. 186-225. A l’époque de l’auteur il s’agit de « l’enceinte de 1840 » qui correspond aux portes actuelles de Paris (portes de La Chapelle, d’Aubervilliers, etc.) avec des bastions qu’on appelaient les « fortifs ». On venait à Saint-Prix par la voiture publique de Taverny qui vous laissait à « l’Ormeteau » (plus tard au « Gros Noyer »), le reste, soit, un tiers de lieue se faisait à pied.
3 Rey (A.), Le fief de Maubuisson et le château de La Terrasse à Saint-Prix (canton de Montmorency) Notes sur mon village, Paris, éd. Champion, 1888, 92 p., p. 29-31.
Ducoeur (G.), Saint-Prix, in Le patrimoine des Communes du Val d’Oise, Ile -de France, Flohic, 1999, t. 2, p. 779.
4 Ducoeur (G.), op. cit., t. 2, p. 778.
5 Ducoeur (G.), L’église et le prieuré Blanc in Balland (R.), Donzelle (G.), Ducoeur (G.), Poupon (C.), Renaux (D.), Histoire de Saint-Prix, AREM, 1982, p. 81-84 et p. 102-106. Cf. l’article séparé : « Les prieurés des abbayes de Saint-Martin de Pontoise et de Saint-Victor de Paris à Saint-Prix ».
6 Mallet (D.), Albert Maignan et son œuvre, conférence du Mans du 14 novembre 1912, in Revue historique et archéologique du Maine, t. 73, Mamers, 1913, 27 p.
7 Rey (A.), La famille Hugo dans la vallée de Montmorency, Notes sur mon village, Paris, 1912, 64 p., Le tableau d’A. Maignan, daté du 15 août 1880, offert à A. Rey, son cousin, est reproduit entre les pages 30-31.
8 Rey (A.), Le château de Leumont, d’après les mémoires inédits de J. N. Dufort, introducteur des ambassadeurs (1739-1765), Paris, éd. Champion, 1884, 142 p., 1 plan du domaine de Leumont en 1744.
9 Correspondance de Victor Hugo, 18 octobre 1840.
10 Cf. Rey (A.), Journal et impressions du maire (H. Carlin) et du curé (P.-H. de Gesne) de Saint-Prix pendant la guerre (1870), Notes sur mon village, Paris, éd. Champion, 1899, 283 p.
11 Rey (A.), op. cit., p. 35.
12 Rey (A.), op. cit., p. 35. Hector Carlin deviendra maire de Saint-Prix en 1846 et le restera jusqu’en 1883.
13 Rey (A.), op. cit., p. 40.
14 L’écrivain commet une erreur chronologique. En 1842, il était locataire de J. Carlin.