FRANÇOIS MAGENDIE, LE SAVANT PHYSIOLOGISTE, À SANNOIS
François Magendie, physiologiste français, né à Bordeaux en 1873 et décédé, d’une lente et cruelle maladie de cœur, à Sannois le 7 octobre 1855, le jour même où il accomplissait sa soixante-douzième année1.
La jeunesse de Magendie s’est déroulée dans des conditions assez particulières, qui nous semblent avoir marqué beaucoup la personnalité de l’enfant. Privé très tôt de sa mère, décédée alors qu’il avait seulement neuf ans, Magendie est élevé par son père, chirurgien et aussi rousseauiste convaincu. C’est ainsi qu’à dix ans, François Magendie, tel Émile, l’élève de Jean-Jacques Rousseau, n’a pas encore commencé à apprendre à lire. Il ne porte pas d’ailleurs pas de chaussures, car Monsieur Magendie, craignant que son fils ne soit vexé de porter des chaussures dont il n’aurait pas, bien sûr, pu faire l’achat avec le fruit de son travail, préfère s’abstenir d’une acquisition, pourtant indispensable.
Fort heureusement, selon les biographes de François Magendie, l’enfant prend conscience de la gravité de la situation, en déclarant de façon très catégorique : « Monsieur mon père, je vous somme de m’acheter des chaussures et de m’envoyer à l’école ».
Peut-être ces méthodes éducatives, inspirées des principes de Rousseau, n’ont-elles pas été aussi néfastes que l’on pourrait le craindre, car le jeune François rattrape très vite le temps perdu.
Venu à Paris avec son père, il commence ses études de médecine en 1799, et entre à l’Hôtel-Dieu dans le service du Professeur Boyer, chirurgien de Napoléon Ier. Magendie est reçu à l’internat, dès l’âge de dix-huit ans. À cette époque, sa vie matérielle est très difficile. Les leçons d’anatomie qu’il donne ne lui permettent pas de vivre dans l’aisance, si bien qu’il notera beaucoup plus tard avec un certain fatalisme : « Il me restait cinq sous pour vivre, et encore j’avais un chien. Nous partagions, par exemple, il n’était pas gras, ni moi non plus ».
En 1808, la situation matérielle de Magendie s’améliore : il passe avec succès sa thèse et devient docteur en médecine.
Deux questions distinctes ont retenu l’attention du jeune lauréat : l’une concerne la physiologie, puisqu’elle a trait aux « usages du voile du palais », la seconde se rapporte à l’anatomie, car elle traite de « la fracture du cartilage des côtes ».
Ces deux domaines de la pratique médicale ne cesseront de passionner Magendie, tout au long de sa carrière. Nous y ajoutons aussi l’étude pharmacologique, en abordant sous un triple aspect l’analyse succincte des multiples travaux de cet illustre médecin.
C’est par la publication, en 1816, d’un Précis élémentaire de physiologie que Magendie attire sur lui l’attention de ses confrères. Dès 1809 d’ailleurs, le tout nouveau docteur en médecine n’a pas hésité à contester vivement les conceptions jusqu’alors inattaquées de Xavier Bichat, selon lesquelles les phénomènes vitaux ne peuvent être gouvernés par les lois physiques, puisqu’on n’est pas capable « de calculer la force d’un muscle et la circulation du sang ».
Or, Magendie estime avec agacement qu’une telle attitude correspond à l’attitude d’une personne composant « un roman ». Il faut par conséquent opérer une véritable révolution scientifique. Tel Rousseau qui se situe, lui, dans le contexte littéraire, et exprime sa fierté, d’entreprendre une tâche ardue que personne avant lui, n’a jamais osé aborder, Magendie déclare, en 1842, dans son ouvrage Phénomène physique de la vie :
« L’entreprise n’est pas aisée, car rien n’est plus tenace et persistant, comme une idée absurde passée dans le domaine public, mais… plus l’œuvre est difficile, plus il est glorieux de l’entreprendre ».
Voyons maintenant comment ce vaste programme de rénovation scientifique a été mené par l’auteur de l’ambitieuse déclaration que nous venons de citer.
Indiquons tout d’abord l’originalité de la méthodologie adoptée par Magendie. L’expérimentation est placée désormais à la base de toute recherche, et elle est fondée uniquement sur le recours aux organes sensoriels. La spéculation rationnelle se trouve ainsi bannie. Magendie ne proclame-t-il pas, avec un humour teinté de fierté provocatrice : « Quand j’expérimente, je n’ai que des yeux, je n’ai pas de cerveau » ? C’est avec un enthousiasme frénétique que cet original chercheur multiplie ses observations : « Je suis un chiffonnier avec un crochet à la main, et je ramasse tout ce que je trouve ».
Parmi les multiples découvertes auxquelles Magendie est parvenu grâce à cette méthode, citons la distinction entre les fonctions motrices et sensitives des fibres nerveuses. Certes, pour obtenir de tels résultats, l’expérimentation sur les animaux est nécessaire, et donc Magendie a eu recours à la vivisection déjà très contestée à cette époque.
Dans le domaine de la circulation sanguine, Magendie met en lumière la notion d’élasticité des parois artérielles (1817)
On ne saurait s’étonner que de telles découvertes aient permis à leur auteur de devenir membre, dès 1819, de l’Académie de Médecine et de l’Académie des Sciences (1821). Le cerveau est aussi l’objet d’études de la part de Magendie comme l’indique le Mémoire physiologique consacré à cet organe en 1828.
Le grand chercheur n’oublie pas les problèmes anatomiques, qu’il s’agisse des animaux ou des êtres humains. En 1821, le Journal de physiologie expérimentale, dont ce chercheur infatigable est le fondateur, publie des articles consacrés à l’anatomie du chien. Il dirigera ce journal jusqu’en 1831. En 1819, la lamproie a été l’objet d’une communication de Magendie à l’Académie des Sciences. En 1823, c’est un rapport détaillé sur les planches anatomiques du corps humain qui est adressé à l’Académie des Sciences.
La pharmacologie, enfin, fait partie du domaine d’activité du grand savant dont nous étudions la carrière très anticonformiste. Pourtant, Magendie, ce médecin aux pratiques médicales imprévisibles, ne prescrit pas à tous ses patients les remèdes auxquels les thérapeutes habituels ont recours, et il constate que la mortalité des malades soignés selon les méthodes traditionnelles est supérieure à celles des personnes qui n’ont reçu aucun médicament.
Aussi Magendie conseille-t-il à ses élèves, sans doute, par goût de la boutade, de ne plus prescrire de traitement. Ce maître aux idées bien stupéfiantes pense sans doute, comme Jean-Jacques Rousseau, qu’il admire tant : « J’aime mieux être un homme à paradoxe, plutôt qu’un homme à préjugés ».
Or, en dépit de cet apparent nihilisme thérapeutique, Magendie, en 1819, prescrit l’utilisation des sels de morphine pour calmer les douleurs des névralgies. L’année suivante, cet usage se répand dans la plupart des hôpitaux parisiens. Deux ans plus tard, parait le Formulaire sur l’emploi et la préparation de plusieurs médicaments, tels que : noix vomique, morphine, acide prussique, strychnine, vératrine, alcalis des quinquinas, iode.
Après avoir esquissé la brillante carrière de François Magendie, c’est grâce à une citation empruntée au Précis élémentaire de physiologie (1816) que nous pourrons mieux apprécier le précieux apport scientifique dont ce chercheur a fait bénéficier la médecine. L’auteur de ce Précis affirme, en effet : « Certains hommes sont doués du don précieux de trouver des rapports qui n’avaient pas encore été aperçus. Si ces rapports sont très importants, s’ils procurent de grands avantages à l’Humanité, ces hommes ont du génie… Il est impossible de se changer à cet égard, nous restons tels que la nature nous a faits ».
Certes, Magendie a été l’un de ces savants qui ont trouvé des rapports qui n’avaient pas encore été aperçus, puisque, le premier, il a fondé la physiologie sur la physique et la chimie. Mais il a surtout eu le mérite, dans cette lutte entreprise contre la maladie, de mettre ses successeurs « sur la voie de l’achever un jour ».
C’est ainsi qu’il a su distinguer dès sa première rencontre avec l’un de ses jeunes élèves, Claude Bernard, les remarquables capacités de cet étudiant en train de pratiquer une dissection. Il lui crie aussitôt, d’un bout de la table à l’autre : « Dites donc, je vous prends pour mon préparateur au Collège de France » (1841)2.
Par cette initiative, va être confirmée la pratique de la médecine expérimentale dont Magendie a le mérite de se montrer l’audacieux pionnier.
Claude Bernard, le grand savant qui fait autorité dans le domaine médical aussi bien que philosophique, reconnaît lui-même, combien il est redevable à l’enseignement qu’il a reçu de Magendie, car il note dans son ouvrage Principes de médecine expérimentale, écrit en 1867 :
« Il y a précisément vingt ans que j’ai l’honneur de professer dans cette chaire du Collège de France, soit comme suppléant de Magendie, mon maître, soit comme professeur titulaire.
Or voici comment je m’exprimais, en 1847, en montant dans cette chaire de médecine : la médecine scientifique, que je suis chargé d’enseigner, n’existe pas. Nous ne pouvons qu’en préparer les matériaux pour les générations futures, en fondant et en développant la physiologie expérimentale qui doit servir de base à la médecine expérimentale ».
La notoriété nationale et internationale de Magendie
Magendie est élu membre de l’Académie des sciences en 1821. En 1831, il est nommé professeur au Collège de France, où il a comme préparateur Claude Bernard à partir de 1841.
La liste des décorations qui ont honoré la brillante carrière de Magendie est impressionnante. Nous ne citerons que les plus importantes :
- Chevalier de la Légion d’Honneur, en 1829. Signature du Maréchal Mac Donald.
- Commandeur de la Légion d’Honneur, en 1851. Signature du Maréchal Exelmans.
- Commandeur de l’Ordre de Charles III d’Espagne.
Le grand savant est aussi membre de sociétés savantes situées un peu partout dans le monde :
- L’Académie des Sciences de Suède, 1831
- La Société de médecine de Philadelphie, 1817
- La Société philosophique de Londres, 1816
- La Faculté de médecine de Bogota, 1827
- La Société médico-chirurgicale de Berlin, 1834
- L’Université de Prague, 1848
Son nom a été donné à plusieurs écoles, dont l'école Magendie de Sannois et le lycée François Magendie de Bordeaux, ainsi qu'à l'Institut François Magendie de neurosciences, à une rue de Bordeaux ainsi qu'à une rue de Toulouse.
Sur un plan scientifique, son nom a été donné à une structure anatomique du cerveau, le trou de Magendie, orifice situé en arrière du cervelet, seule communication entre les cavités épendymaires et les espaces sous-arachnoïdiens.
On ne saurait s’étonner qu’un succès aussi exceptionnel soit la cause de jalousies plus ou moins mesquines envers Magendie. Balzac, dans la Peau de chagrin (1831) s’est montré un redoutable caricaturiste aux dépens de notre infortuné savant sannoisien, dont le nom a été transformé en Maugredie, pour éviter, vraisemblablement, toute poursuite judiciaire. Ce personnage de roman est présenté par Balzac comme un célèbre professeur de médecine « esprit distingué, mais pyrrhonien et moqueur, qui ne croyait qu’au scalpel ».
Certes, ces quelques termes suffisent pour identifier Magendie. La désinvolture de ce médecin appelé en consultation auprès d’un jeune malade très riche, vraisemblablement atteint de tuberculose, est déconcertante. En effet Maugredie songe uniquement à s’enrichir grâce aux honoraires que versera ce patient fortuné : il lui prescrit un traitement dont il sait assurément qu’il sera inefficace. Or, comme le malade a « deux cent mille livres de rentes », il faut faire semblant de le soigner. La thérapie consiste en la pose de sangsues. Le lecteur devine tout de suite l’ironie de Balzac, car Magendie était un farouche détracteur des saignées dont il pensait qu’elles étaient aussi inutiles que des amulettes placées sur le corps d’un malade. De l’analyse de cet extrait de la « Peau de chagrin » nous pouvons déduire que Balzac connaissait très bien les conceptions de Magendie et les rejetaient. À travers ce portrait sans concessions apparaît un praticien dont l’unique but dans la vie est la notoriété mondaine, garante de succès auprès des jolies femmes. Certes, Balzac est très dur dans sa caricature, mais il a le mérite de nous faire sourire devant les illusions insensées de Maugredie qui se prend pour un illustre savant, mais il agit comme un vil charlatan.
Les témoignages scientifiques et littéraires s’unissent donc pour mettre en lumière la notoriété dont jouissait Magendie dans des milieux forts divers.
François Magendie, sannoisien
Les matrices d’impôts de Sannois nous apprennent que les impositions foncières au nom de Nicolas Audinot3 ont été inscrites en 1833 au nom de « Magendie François, docteur, membre de l’Institut à Paris ». Quelques années auparavant, en effet, la veuve de Nicolas-Théodore Audinot, mort en 1826, Henriette-Bastienne de Puisaye, a épousé François Magendie, médecin de son défunt mari. C’est ainsi que l’illustre savant devient sannoisien, car le fils Audinot possédait à Sannois, au lieu-dit Le Petit Cernay, une belle propriété dont la topographie nous est connue par la consultation du cadastre napoléonien de 18204.
Ce domaine se trouvait à l’emplacement des actuelles rue Magendie et avenue du Château. Il s’étendait vers le nord jusqu’à la limite d’Ermont. Actuellement, le seul souvenir encore visible de ce château est bien modeste : à l’angle de la rue de Cernay et de la rue Magendie, on peut voir l’entrée de la propriété. Ce site nous apparaît également par le témoignage de cartes postales anciennes et aussi par celui d’un tableau d’Utrillo. Au-delà de cette entrée, maintenant assez dégradée, se trouvaient, comme le montre le plan cadastral, un château et plusieurs dépendances, un hangar, une serre, une volière, et plusieurs jardins potagers.
M. et Mme Magendie étaient des propriétaires attentifs à la préservation de leurs biens. Pour s’en assurer, il suffit de lire un rapport de police rédigé en 1838 devant la municipalité de Sannois : M. et Mme Magendie ont conjointement signé une plainte signalant le vol de poulets appartenant à une race peu commune dans la région. Les biens fonciers du couple Magendie, à Sannois, étaient très importants : les matrices d’imposition en donnent la preuve. Les deux époux possédaient en effet des terrains, non seulement au lieu-dit Cernay, mais dans bien d’autres secteurs de la localité ; les groseilliers et la vigne constituaient les plantations les plus nombreuses sur leurs terres.
L’accueil de Magendie dans sa propriété de Sannois était apprécié de ses amis :
« C'est à Sannois, à quelques minutes d'Enghien, que Magendie avait sa maison de campagne, et ceux qui ont eu comme moi le privilège de vivre dans son intimité, se rappelleront toujours avec bonheur la bienveillance de son accueil, le charme et l'abandon de ses entretiens »5.
À cette époque, les contribuables les plus imposés étaient systématiquement invités à se joindre au conseil municipal, lors des séances consacrées à des débats budgétaires. Les registres de délibérations constatent toujours en ces occasions, que « Monsieur Magendie, pourtant régulièrement convoqué ne s’est pas présenté ». Ces absences dues, bien sûr, à la nécessaire présence à Paris du docteur Magendie, pour des raisons professionnelles n’ont pas nui à la qualité des relations du grand savant avec ses concitoyens de Sannois. La dénomination de la rue Magendie (ancien chemin du Clos Paul) nous en donne nettement la preuve. Les élus déclarent que leur décision a été prise « en hommage au grand physiologiste qui fut pendant longtemps propriétaire du château de Cernay, traversé par cette rue et qui a laissé dans la commune les meilleurs souvenirs6 ».
Le quartier où vécut Magendie n’a plus du tout l’aspect qu’il avait au milieu du XIXe siècle. Le domaine, loti à partir de 1924 par les frères Bernheim, est devenu un agréable quartier pavillonnaire. La belle demeure qui se trouve avenue du Château, à l’emplacement du domaine de Magendie, la « maison des champs » du docteur Magendie, selon l’expression employée par les registres de délibérations du conseil municipal de l’époque7, n’est pas celle où vécut le savant. La propriété a subi en effet de profondes transformations, qui ont totalement modifié son aspect primitif. Seul subsiste de l’ancien parc, un magnifique « chêne pédonculé » remarquable par ses branches dont la fourche prend naissance près du sol8. L’avenue du Château est ainsi un lieu de mémoire pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la médecine au XIXe siècle.
Denise Bobard-Paulard,
texte augmenté par Gérard Ducoeur,
novembre 2009
BIBLIOGRAPHIE
Cancelier (A.), Paulard (D.), Sannois hier et aujourd’hui, Valhermeil, 1993, 184 p.
Collectif, Les arbres remarquables du Val d’Oise, Ed. Dakota, CGVO, 2005, 176 p.
Fourens (Pierre-Marie-Jean), Éloge historique de François Magendie : suivi d'une Discussion sur les titres respectifs de MM. Bell et Magendie à la découverte des fonctions distinctes des racines des nerfs, Paris, Garnier, 1858, 174 p.
Lefeuve (C.), Sannois, in Le tour de la Vallée. Histoire de la vallée de Montmorency, 1856 et 1866, ré-éd. CHAEVM, n° 2, 1975, 256 p.
Massuchetti (abbé F.), Notes sur Sannois, 1909, réédition Le Livre d’histoire-Lorisse, Paris, 2005, 135 p.
Papillon (E.), Monographie de l’instituteur 1900, Sannois, 1899, 26 p., 5 photographies.
Paulard (D.), Au nom de la rue ou une monographie consacrée à l’onomastique des rues sannoisiennes en l’an 2001, « Sannois d’Hier à Aujourd’hui », éd. Valhermeil, 2001, 74 p.
Publié sur le site de Valmorency (Association pour la promotion de l’histoire et du patrimoine de la Vallée de Montmorency) : www.valmorency.fr
Tous droits d’auteur réservés. Reproduction soumise à autorisation avec citation de la source (contact : contact@valmorency.fr)
1 Massuchetti (abbé F.), Le Petit-Cernay, in Notes sur Sannois, 1909, réédition Le Livre d’histoire-Lorisse, Paris, 2005, p. 129.
2 François Magendie est nommé professeur de médecine au Collège de France en 1830.
3 Nicolas Médard Audinot (1732-1801) est un écrivain et entrepreneur de spectacles pour la Comédie-Italienne ainsi que pour le service du prince de Conti. Il fonde en 1770 théâtre de l’Ambigu-Comique à Paris, et possède le Clos d’Aussy à Ermont. Son fils, Nicolas Théodore Audinot (1777-1826), possèdera plus tard le château du Petit-Cernay, construit par son père, en 1790, sur Sannois. Le château actuel est reconstruit par la famille Thiessé, propriétaire du château du Petit-Cernay après François Magendie (1802), M. Billet, agent de change et le général Lhérillier (1875), qui l’ont successivement habité. Après la mort de son premier mari, Mme Audinot continuera quelque temps à gérer le théâtre de l’Ambigu-Comique (détruit par un incendie en 1826). Cf. notre article « Audinot, ermontois devenu sannoisien, fondateur de l’Ambigu-Comique ».
4 Cancelier (A.), Paulard (D.), Sannois hier et aujourd’hui, Valhermeil, 1993, p. 71.
Massuchetti (abbé F.), op. cit., p. 128-130.
Lefeuve (C.), Sannois, in Le tour de la Vallée. Histoire de la vallée de Montmorency, 1856 et 1866, ré-éd. CHAEVM, n° 2, 1975, p. 211-218, en part. p. 217.
5 Constantin James, Guide pratique du médecin et du malade aux eaux minérales de France, 1857, p. 203.
6 Délibération du Conseil Municipal de Sannois, en date du 12 février 1893.
7 Paulard (D.), Avenue du Château, in Au nom de la rue ou une monographie consacrée à l’onomastique des rues sannoisiennes en l’an 2001, « Sannois d’Hier à Aujourd’hui », éd. Valhermeil, 2001, p. 17.
8 Collectif, Les arbres remarquables du Val d’Oise, Ed. Dakota, CGVO, 2005, p. 153. Un autre arbre remarquable est un Araucaria du Chili, de 15 m de hauteur et de 1,80 m de circonférence, planté rue du Poirier-Baron, dans une propriété privée de Sannois.